Guillaume Sarkozy sur le départ après le rapprochement entre Malakoff Médéric et Mutuelle Générale
Les groupes capitalistes n’ont pas le monopole des guerres de pouvoir et des luttes intestines. Ni des retournements de situation. Guillaume Sarkozy, le délégué général de Malakoff Médéric, vient d’en faire les frais. Comme l’a révélé, vendredi 27 novembre, l’Argus de l’assurance, le frère de l’ancien président de la République, à la tête du groupe de protection sociale depuis 2006, a été lâché par son conseil d’administration.
D’après « La Lettre de l’assurance », ce serait « de vives tensions » ayant éclaté lors d’une récente réunion entre les deux groupes qui aurait conduit à cette situation. Deux dirigeants de La Mutuelle Générale, Stanislas Bressange, le délégué général délégué, et Thierry Leleu, le directeur des systèmes d’informations, seraient également sur le départ, selon l’AFP. La mutuelle n’a, elle non plus, pas fait de commentaire.
Aucune procédure de licenciement n’est en cours
Contacté par l’AFP, Malakoff Médéric n’a pas souhaité réagir à ces informations. Un porte-parole a tout de même précisé qu'”aucune procédure de licenciement n’est en cours” et que le groupe est “totalement mobilisé” pour que le rapprochement avec la Mutuelle Générale aboutisse.
Les deux entités avaient signé en janvier un protocole de rapprochement en vue de leur union au sein d’une Société de groupe d’assurance mutuelle (Sgam). Leur mariage doit donner naissance au premier groupe non lucratif d’assurance de personnes.
Cette Sgam est censée s’appuyer sur deux pôles équilibrés, l’un mutualiste et l’autre paritaire, pour répondre aux mutations du secteur alors qu’entre en vigueur, le 1er janvier 2016, la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés.
La Mutuelle Générale est la troisième mutuelle française. Né en 2008 de la fusion des groupes Malakoff et Médéric, Malakoff Médéric est dédié à la santé, la prévoyance et l’épargne.