Suite à la réforme des APL en début d’année, l’heure est désormais aux premiers bilans.

Depuis le 1^er janvier 2021, une nouvelle réforme des APL est entrée en vigueur. Selon les premières observations de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) et l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj), il y aurait plus de perdants que de gagnants à travers cette réforme. De son côté, l’Union professionnelle du logement accompagné (Unafo) souligne à travers une enquête moins d’allocataires et une chute du montant moyen de l’aide.

Quel a été l’impact de la réforme des APL ?

L’allocation personnalisée au logement (APL) est versée chaque mois à plus de 6 millions de ménages français. À travers la réforme entrée en vigueur le 1^er janvier, l’APL est désormais calculé en fonction du revenu touché durant les douze derniers mois, contre deux ans auparavant, et est réévalué chaque trimestre.

Selon l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj), la réforme a touché près de 4 000 bénéficiaires de 15 à 30 ans et « impacte particulièrement les jeunes. […] Tous sont perdants et ce quel que soit leur niveau de ressources ». Elle souligne que les jeunes sont « plus nombreux en 2021 (+ 11 % par rapport à 2020) à connaitre une baisse d’APL ». D’après leur étude, « ils touchaient en moyenne 295 € d’APL en décembre 2020, contre 256,50 € en mars 2021 », soit une baisse moyenne mensuelle de 38,50 € d’APL. La Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) de son côté souligne qu’un tiers des allocataires n’ont pas subi d’impact direct de la réforme. Selon elle, 41 % des allocataires seraient cependant « perdants » étant donné que leur revenu a augmenté deux années d’affilée. 26 % seraient quant à eux « gagnants » avec ce nouveau mode de calcul des APL.

L’Union professionnelle du logement accompagné (Unafo), qui gère 140 000 logements en résidences, foyers et pensions, a publié une enquête menée auprès de 13 000 résidents et relayée par Le Figaro. À travers cette dernière, nous apprenons que le nombre d’allocataires est passé de 53 % en avril 2020 à 48 % en avril 2021. Quant au montant de l’aide, cette dernière est tombée à 247 euros par mois, voire 240 euros pour les jeunes, contre 265 euros auparavant.