Salles de shoot : Les premiers centres vont bientôt ouvrir à Paris et Strasbourg
Deux villes en France ont décidé de passer le cap puisque les salles de shoot sont prêtes à ouvrir leurs portes. L’objectif consiste à améliorer le confort des populations tout en proposant un lieu sécurisé pour tous les consommateurs de drogues.
Paris et Strasbourg débutent une expérimentation pendant 6 ans
Cette annonce ne devrait pas combler les attentes de certains habitants. Désormais, cette actualité est officielle puisqu’elle a fait l’objet d’une publication d’un arrêté par le ministère de la Santé. L’ouverture des deux salles de shoot a été intégrée au Journal Officiel et tout semble prêt pour les premiers arrivants. Il est important de noter que ces salles ne sont pas situées de manière anodine dans Paris ou Strasbourg. Les autorités compétentes ont décidé de choisir l’enceinte d’un hôpital. Cela permet par exemple d’apporter des solutions aux personnes qui se rendent dans ces lieux pour la consommation de drogues.
Près de 100 personnes pour pénétrer dans les salles de shoot
Marisol Touraine, qui a porté ce projet, a également fait le choix d’installer des salles assez loin des habitations. Pour Strasbourg, l’ouverture est programmée pour le mois d’octobre et elle s’effectuera dans l’ancien Hôpital civil. Les personnes qui souhaiteront s’y rendre auront la possibilité de passer par le quai Pasteur. En ce qui concerne les possibilités d’accueil, elles sont assez importantes puisque près de 100 personnes pourront se rendre dans ces salles. Ces deux ouvertures ont un véritable objectif puisqu’elles s’inscrivent dans une expérimentation. Elle va durer pendant six ans et cela permettra de valider ou non ce dispositif.
Assister les toxicologues dans leur quotidien
Si les conclusions sont positives, il y a de grandes chances pour que d’autres salles de shoot ouvrent leurs portes en France. De ce fait, Paris et Strasbourg ne seraient pas les seules villes concernées. Des habitants ne sont pas très heureux, car ils ont peur que ces procédés favorisent l’arrivée de populations marginales et des débordements. La ministre de la Santé a assuré que tout avait été mis en place pour que la sécurité soit garantie que ce soit pour les consommateurs ou les riverains. Elle souhaite également tendre la main à tous les toxicomanes, car, via ces salles de shoot, ils auront accès à des informations importantes sur les drogues, les addictions, les solutions pour s’en sortir et se réinsérer. De plus, en rassemblant au même endroit ces populations, cela permet de contenir la propagation de maladies et d’éviter des problèmes sanitaires. Pour rappel, le Sida est transmissible via des seringues.
Les “salles de shoot” seront réservées aux toxicomanes majeurs qui bénéficieront de “conditions d’injection sécurisée et de matériel stérile” et pourront avoir des contacts avec des professionnels de santé, précise le ministère.