Sédentarité : Les enfants d’aujourd’hui sont moins endurants que ceux d’antan
La technologie n’a pas eu que des effets positifs sur la santé, et notamment celle des enfants. Depuis 40 ans, leur sédentarité est devenue de plus en plus importante. Cela a provoqué des problèmes comme l’obésité.
“En 40 ans, nos collégiens ont perdu environ 25 % de leur capacité physique, alerte le Professeur François Carré, cardiologue au CHRU de Rennes et membre de la Fédération française de cardiologie (FFC), dans un communiqué publié le mois dernier. Concrètement, ils courent moins vite et moins longtemps : en 1971, un enfant courait 800 mètres en 3 min. En 2013, pour cette même distance, il lui en faut 4. Il est temps de recommencer à bouger !” s’alarme le médecin en commentant cette étude australienne.
Les enfants d’aujourd’hui ont de ce fait perdu de l’endurance
Aujourd’hui, ils ne sortent plus autant qu’auparavant pour jouer à l’extérieur. Les divertissements sont référencés à la télévision, sur les ordinateurs, les tablettes ou encore les Smartphones. Avec ces multiples applications, ils n’ont plus le goût de prendre l’air et ils restent parfois cloîtrés dans leur chambre. Cela a donc eu des répercussions sur leur forme physique, les enfants d’aujourd’hui ont de ce fait perdu de l’endurance. Une étude s’est focalisée sur les performances cardiovasculaires qui ont clairement chuté depuis ces quatre dernières décennies. Les scientifiques ont comparé le temps obtenu pour parcourir 800 mètres.
Les enfants plus sédentaires qu’il y a 40 ans https://t.co/Zrsw7r5l8I pic.twitter.com/GILuA6CuyH #santé
— Le Monde Médical (@medical_le) 29 mars 2016
Aujourd’hui les enfants parcourent en 4 minutes ce qu’ils effectuaient en 3 minutes il y a 40 ans
Autrefois, il fallait 3 minutes à des enfants pour réussir cette activité sportive. 40 ans plus tard, il est essentiel d’ajouter 60 secondes, ils mettent donc 4 minutes pour réaliser la même performance. C’est un constat alarmant qui demande une réflexion particulière, car, si rien n’est entrepris dans les prochaines années, la situation pourrait empirer et devenir encore plus problématique. Le professeur qui évolue au CHU de Rennes a révélé dans un communiqué qu’en « 40 ans, nos collégiens ont perdu environ 25% de leur capacité physique ». Cette étude s’inscrit dans le cadre du Parcours du Cœur Scolaire 2016 mis en place par l’association FFC (Fédération Française de Cardiologie). Les auteurs de cette étude ont la volonté d’interpeller les parents, car une absence d’activité peut largement provoquer des problèmes cardiovasculaires même s’ils sont âgés de moins de 16 ans.
Cette perte d’activité entraîne du surpoids et de l’obésité
Un temps de 60 secondes peut apparaître comme anodin, mais, en réalité, il est important. En effet, une telle inactivité et une baisse des performances peuvent favoriser l’obésité et le surpoids. Lorsque cette sédentarité est couplée à une alimentation riche en sucres et en graisses, le cocktail est dévastateur pour la santé des enfants. Il faut de ce fait apprendre à ces derniers à renouer avec les activités extérieures. Délaisser parfois les appareils technologiques peut s’avérer très intéressant. Les parents doivent prendre conscience de cet impact notamment lorsque l’on sait que les enfants âgés de moins de 10 ans ont tendance à passer près de deux heures devant un écran et cela tous les jours.
Pour Francis Rubel, président du Syndicat national des pédiatres français (SNPF), interrogé sur France Info, les parents seraient au coeur du problème. “Ils doivent donner l’exemple aux enfants (…) Entre 3 ans et 6 ans, on peut lui donner l’exemple en marchant pour aller à l’école. Il y a plein d’activités qui lui permettent de découvrir l’activité sportive. A partir de 6 ans, il faut lui faire faire du sport, car après, vers 8-10 ans il est plus compliqué de les convaincre”.