Selon l’INSEE la monoparentalité grandit en France
L’Insee a enquêté sur les familles françaises et deux constatations ont été faites. La première révèle que les couples n’ont plus la même longévité alors que la seconde précise que ce sont les femmes les victimes des divorces.
« Les premières unions sont aussi de plus en plus courtes, au fil des générations, depuis celles nées dans les années 1950. C’est l’une des tendances les plus marquantes. Il est de plus en plus fréquent de vivre plusieurs unions au cours de sa vie », note Vianney Costemalle, qui a contribué à l’étude « Couples et familles » publiée ce mercredi par l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Les aspects négatifs du divorce sur la santé des femmes
Le divorce est un moment douloureux dans l’histoire d’un couple. Les répercussions négatives sont souvent financières, mais il ne faut pas oublier les problèmes de santé. En effet, une précédente étude a montré que le risque d’infarctus du myocarde avait tendance à augmenter après une telle séparation. Le risque est même de 24% chez les femmes. En parallèle, une enquête baptisée « Couples et Familles » a été mise en place par l’Insee.
Moins de couples et plus de familles monoparentales
Les conclusions sont inquiétantes, car les couples sont de plus en plus fragiles. L’union ne dure pas et cette tendance est la plus marquante de l’enquête. Par conséquent, les partenaires auront plusieurs unions au cours de leur vie, ce qui n’était pas envisageable il y a plusieurs décennies. L’Insee précise qu’une augmentation de 63% du nombre de séparés a été référencée entre 1993 et 2012. Si certains réussissent à refaire leur vie, d’autres par contre optent pour la monoparentalité. Ces familles étaient 20% en 2011 contre 16% en 1999.
Les femmes ont un niveau de vie moins attrayant
Nous avons pu constater que le risque d’infarctus était plus élevé chez les femmes, elles sont également des victimes après la séparation d’un point de vue général. Un homme aura tendance à mieux s’en sortir après une séparation, l’Insee révèle ainsi que la gent féminine est la grande perdante lors d’un divorce.
« La caractéristique de ces femmes, c’est qu’elles sont en moyenne moins diplômées et que de ce fait, elles ont une insertion sur le marché du travail qui est plus compliqué et sont plus souvent au chômage que les autres mères de famille« , explique Marie Reynaud, chef de l’unité des études démographiques et sociales à l’INSEE. À la séparation, pensions et allocations comprises, les femmes perdent ainsi 20% de leur pouvoir d’achat contre seulement 3% pour les hommes.