Après le site internet, c'est donc une application que lance le gouvernement.
Depuis le début 2020, la plateforme Signal Conso permet aux consommateurs de faire remonter tout type de problème rencontré avec une entreprise : démarchage abusif, produit présentant un défaut, fausse promotion ou encore intoxication alimentaire, pour ne citer que ces exemples.
Depuis lundi 22 mai, le gouvernement propose désormais une déclinaison en application mobile.
Un demi-million de signalements
En un peu plus de trois ans donc, ce sont environ 500 000 signalements qui ont été déposés. Le dispositif d’alerte fonctionne de la même façon que sur le site web. C’est-à-dire que le commerçant est en droit, une fois prévenu, de répondre et se corriger.
Sarah Lacoche, qui est à la tête de Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), résume l’intérêt de ce nouvel outil :
Cela permet à nos services d’identifier de nouvelles pratiques commerciales qui posent problème et ensuite d’enquêter.
Le cas des achats en ligne
Parmi les près de 200 000 signalements déposés lors des douze derniers mois, 43% étaient relatifs à des sites web.
Un onglet spécifique est présent pour les mauvaises pratiques des influenceurs et les achats en ligne. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme ,précise que « Cet onglet pourrait renforcer l’application de la nouvelle loi sur l’influence commerciale par la DGCCRF ».
Après le signalement ?
Si l’on sait que 60% des professionnels répondent, en revanche le taux de signalements ayant déclenché une enquête de la répression des fraudes.
Mais à ce propos, la DGCCRF devrait bientôt inviter les représentants de secteurs d’activité « pour leur rappeler qu’une solution amiable est souvent préférable à des commentaires négatifs sur internet voire à un contentieux devant les tribunaux », nous apprend Ouest France.