Project Skybender : Google veut distribuer de la 5G avec des drones solaires
Google ne cesse de surprendre avec des projets parfois ambitieux. Cette fois, la firme de Mountain View s’est focalisée sur l’accès au Web via un réseau 5G. Celui-ci a la particularité d’être construite via des drones solaires.
Des drones solaires XXL habillés d’émetteurs et volant à très haute altitude dans le ciel du Nouveau Mexique (Etats-Unis). Sur la base de Virgin Galactic, Google teste depuis cet été son projet Skybender, soit la 5G venue d’un dispositif de transmission de données s’appuyant sur les fréquences millimétriques et couvrant les régions les plus reculées. Une technologie qui passe par ces drones à larges ailes conçus par sa filiale Titan Aerospace, rachetée en 2014, a révélé vendredi The Guardian
Au Nouveau-Mexique, le projet Skybender prend forme
Nous connaissions déjà la volonté de Facebook de connecter le monde, mais c’est désormais Google qui dévoile son projet baptisé Skybender. Pour découvrir ce dernier, il faudrait se rendre au Nouveau-Mexique, car l’entreprise teste son concept à base de drones solaires. Ces derniers se trouvent au centre spatial et ils auraient la particularité de construire un réseau 5G. Dans le secteur de la téléphonie mobile, les opérateurs bataillent à coups de 4G voire de 4G+, mais la prochaine technologie est déjà dans les cartons.
My latest scoop @guardian : Project Skybender: Google’s secretive 5G internet drone tests https://t.co/Tlp9DttZBx pic.twitter.com/do5WMyTGEZ
— Mark Harris (@meharris) 29 Janvier 2016
La 5G via des drones solaires serait 40 fois plus rapide que la 4G
Il faut noter que pour les amateurs de vitesse, la 5G a un réel atout. En effet, en matière de téléchargements, la rapidité est largement plus importante. Par rapport à la 4G, les différentes statistiques mettent en avant une vitesse 40 fois plus élevée. Si la première phase d’expérimentation est concluante, Google aurait la capacité de dispatcher à travers le monde ces fameux drones qui fonctionnent avec l’énergie du soleil. En les connectant les uns aux autres, ce serait un gigantesque réseau 5G qui serait disponible. Un intérêt est à souligner, car un tel fonctionnement permettrait à des régions reculées d’obtenir un accès au Web.
Google teste son réseau 5G jusqu’en juillet 2016
Tous les jours, nous utilisons des Smartphones, des tablettes et des ordinateurs connectés à la toile et cette habitude est bien intégrée dans notre quotidien. Ce n’est toutefois pas le cas pour une multitude d’habitants dans le monde et même en France qui n’ont pas la chance de jouir d’un tel accès. En parallèle, avec les drones solaires, Google dévoile un désagrément de taille et il s’articule autour de la portée du signal. Cette dernière serait 10 fois moins importante que celle listée pour la 4G qui est relayée par une antenne classique. Ce réseau a donc son lot d’avantages, mais il n’est pas parfait, il aura quelques points négatifs. Pour effectuer un tel test, Google a été contraint de demander une autorisation à la FCC et elle a été délivrée jusqu’au mois de juillet 2016.
Un projet similaire a celui de Facebook
Accéder à internet grâce à un réseau de drones solaires et de lasers: le projet un peu fou de Facebook commence à prendre forme, avec des avancées technologiques permettant désormais des essais en vol.
Conçu au Royaume-Uni et baptisé Aquila, c’est essentiellement une grande aile en fibre de carbone, d’une envergure similaire à celle d’un Boeing 737 mais d’un poids inférieur à une petite voiture, pas plus de 450 kilos une fois embarqués les équipements de communication.
« Une étape importante » a parallèlement été franchie avec la conception en laboratoire d’un système de « communications laser qui peuvent atteindre des dizaines de gigaoctets par seconde, soit environ 10 fois mieux que le plus avancé actuellement », a indiqué Yael Maguire, l’ingénieur à la tête du « Connectivity Lab », l’équipe de Facebook chargée des recherches sur les nouveaux moyens d’accéder à internet, lors d’une présentation au siège du groupe à Menlo Park.
Ces lasers pourraient aussi toucher une pièce de 10 cents à presque 18 kilomètres de distance. Cette très grande précision est nécessaire, car Facebook veut les utiliser pour faire le relais entre des équipements de communication au sol et des drones évoluant à une certaine distance et à très haute altitude (entre 60.000 et 90.000 pieds, soit 18 à 27 kilomètres) ainsi qu’entre les drones eux-mêmes, créant ainsi un véritable réseau.
« Il y a beaucoup de parties mouvantes qui doivent bouger de concert pour garantir que ça fonctionne », a reconnu Yael Maguire. Mais le résultat ressemble à « une charpente d’internet avec des lasers dans le ciel ».
Google expérimente un accès internet via des ballons dans la stratosphère
Après ses lunettes futuristes connectées au web, le géant américain Google a annoncé samedi le lancement expérimental dans la stratosphère de gros ballons gonflables pouvant relayer une connexion internet vers des zones difficiles d’accès.
Trente ballons ont ainsi été lancés en Nouvelle-Zélande, dans la région de Canterbury (côte est), et la connexion qu’ils devraient délivrer va être testée par cinquante volontaires au sol grâce à une antenne installée sur le toit de leur habitation.
« Deux tiers de la population mondiale n’ont toujours pas accès à une connexion rapide et bon marché, et il reste beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine », indique le groupe américain dans son communiqué. Le projet « Loon » – raccourci de « balloon » (ballon en anglais) mais qui signifie aussi « fou » ou « dingue » – propose de recourir à des flottes de ballons dérivant au niveau de la stratosphère afin de fournir un accès internet aux zones survolées.
« Nous n’en sommes qu’aux balbutiements du projet, mais nous avons d’ores et déjà conçu un système qui utilise des ballons, transportés par le vent à des altitudes deux fois supérieures à celles des vols commerciaux, pour fournir un accès à internet à des vitesses comparables, voire supérieures à celles des réseaux 3G actuels », explique le groupe.
« Cette idée peut sembler farfelue, mais elle repose sur des bases scientifiques solides », argumente Google, qui s’est également associé à un opérateur télécoms néo-zélandais pour fournir la connexion internet localement. Le groupe indique avoir élaboré un système pouvant contrôler la trajectoire des ballons: « grâce aux énergies solaire et éolienne, nous pouvons modifier leur altitude pour qu’ils utilisent les vents que nous souhaitons ».
Google dit également avoir mis au point « des algorithmes et des systèmes informatiques complexes » pour que chaque ballon « soit positionné dans la zone souhaitée au moment voulu ». Après la Nouvelle-Zélande, Google souhaite étendre l’expérimentation dans des pays à la même latitude, comme l’Afrique du sud, l’Uruguay, l’Australie ou encore le Chili.
Ce projet « Loon » est issu du centre de recherches spécial GoogleX Lab à Mountain View en Californie, placé sous la direction de Sergey Brin, l’un des co-fondateurs de Google. Ce laboratoire a déjà développé le projet Google Glass (les lunettes connectées à internet) ou encore des modèles de voitures sans conducteur.