Sexe : 400 à 500 nouveaux cas de syphilis ont été déclarés en 2015 en France
Cette maladie est généralement rattachée au passé, mais la syphilis a tendance à revenir sur le sol français. Cela montre que les comportements sexuels ne sont pas ceux escomptés. L’année dernière, ce sont près de 500 personnes qui ont été malades.
Et pourtant, Le Parisien révèle dans son édition du jour que 400 à 500 nouveaux cas ont été déclarés en 2015 en France. Une tendance à la hausse décelée depuis 1999. En Corrèze, ce sont 40 cas qui ont été recensés il y quelques semaines par le centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde. Contre deux par an les années précédentes.
La syphilis, qui provoque l’apparition de plaies, de lésions, plaques ou éruptions sur la peau et les muqueuses, est une maladie qui se transmet sexuellement pour laquelle aucun vaccin n’existe, même si les personnes infectées peuvent être soignées par antibiotiques. Seul le préservatif permet de s’en protéger efficacement.
La syphilis n’a finalement pas disparu du sol français
La recrudescence du nombre de cas de syphilis serait en partie expliquée par le succès des applications de rencontres. Les adolescents et même les jeunes adultes ont recours à ce procédé pour augmenter le nombre de relations furtives et cette pratique aurait favorisé les comportements irresponsables. De ce fait, le port du préservatif ne semble pas être régulier et cela aurait entraîné le retour de la syphilis en France alors que les habitants pensaient que cette maladie avait été éradiquée il y a de nombreuses années.
La Corrèze et le Gard sont en première ligne
Toutes les zones françaises ne sont pas logées à la même enseigne puisque le sud semble être davantage touché. Le nombre de cas de syphilis est donc plus important dans le Gard selon les données transmises récemment. En Corrèze, le mois dernier a même été celui d’un record avec 40 cas confirmés par le Centre Hospitalier de Brive. Ces statistiques sont à la fois préoccupantes et alarmantes. Il est important de noter que cette bactérie n’a pas les capacités de survivre à l’air libre. La contamination s’effectue uniquement par le biais d’un rapport sexuel vaginal, anal ou oral sans aucune protection.
Jusqu’à 500 cas de syphilis identifiés au cours de 2015
Lorsque l’on évoque la syphilis, les habitants ont tendance à penser que cette maladie était rattachée aux siècles précédents. Finalement, les pratiques irresponsables lui ont permis de revenir sur le devant de la scène, car en 2015 ce sont près de 400 cas qui ont été référencés. Selon les données partagées par le Parisien, le nombre pourrait même atteindre 500. Les professionnels de la santé sont les premiers à constater que cette maladie revient en force depuis 1999, car l’augmentation du nombre de cas est rapide. Il est impératif de se protéger pendant un rapport sexuel et la syphilis n’est pas le seul risque, car il faut également penser aux autres maladies comme le Sida qui reste mortel.
Comment se manifeste la syphilis ?
La syphilis est causée par une bactérie, nommée Treponema pallidum, qui se transmet par voie sexuelle ou de la mère à l’enfant durant la grossesse. Le dépistage se fait par une prise de sang.
Son premier symptôme est l’apparition d’un chancre sur les organes génitaux, une lésion indolore qui durcit et produit un liquide clair, parfois accompagné de ganglions. La phase secondaire de la syphilis se produit entre 1 mois et 1 an après l’infection : les lésions se répandent à la peau et aux muqueuses. Des ganglions apparaissent sur le corps et le malade ressent souvent de la fatigue, des maux de tête et peut voir sa température légèrement augmenter. On peut encore à ce stade traiter la syphilis avec des antibiotiques à base de pénicilline G administrés sous forme d’injection intramusculaire. A son troisième stade, la syphilis peut avoir des répercussions sur le système nerveux, le cœur, le sang, le système digestif, les reins, les yeux…
Après administration des antibiotiques, la maladie disparaît rapidement mais, ne s’agissant pas d’un virus, un malade guéri peut être de nouveau contaminé par la bactérie. La prudence reste donc de rigueur.