Une équipe pédagogique, ça ne s'improvise pas : ça se construit ! Retrouvez toutes nos astuces dans cet article.
Tout comme n’importe quelle entreprise, association et communauté, les enseignants ont besoin de travailler en équipe. Une fois qu’un enseignant est qualifié pour enseigner, il n’est plus en formation continue et, malheureusement, la formation universitaire et pratique des enseignants n’inclut pas le travail d’équipe ou le développement d’équipes. Par conséquent, une faculté, une école ou un établissement d’enseignement n’ont souvent pas la possibilité de développer leurs relations interpersonnelles avec le personnel professionnel en tant qu’équipe.
La formation d’une équipe soudée
La cohésion permet cependant plus de collaboration, l’amélioration de la communication entre les enseignants, et l’apprentissages les uns des autres. C’est pourquoi le team-building est essentiel aussi bien dans le domaine de l’éducation, notamment premier et deuxième cycle, que dans les autres corps de métier. Selon Tuckman (1965), on distingue cinq étapes dans la formation d’une équipe :
- La formation
À ce moment, l’équipe ne se connaît pas encore et aucun lien de confiance ne s’est crée, de sorte qu’il n’y a aucune adhésion au lieu de travail (risque de turnover) et aux autres individus. Le rôle du chef d’équipe est alors de chercher à développer les liens interpersonnels.
- Les turbulences
Au cours de cette étape, l’équipe entre en phase de conflits plus ou moins prononcés, chacun essayant de trouver sa place, son rôle, et il importe alors de définir clairement ce dernier pour le manager, tout comme il doit exprimer clairement ce qu’il attend de chacun et quels sont objectifs.
- La normalisation
Peu à peu, la confiance s’installe entre les différents membres de l’équipe, mais également vis-à-vis de leur superviseur, autrement dit la défiance s’apaise. Le chef d’équipe s’est fait une meilleure idée des forces et faiblesses des uns et des autres, des atouts qu’ils apportent au collectif, et ses membres se sentent plus reconnus et utiles, ils en viennent à collaborer.
- La performance
Dans les conditions sus-citées, où l’harmonie s’installe, le travail d’équipe est plus performant, la productivité augmente, la bonne entente également. On parle généralement de « synergie ».
- La dissolution
Une dernière étape intervient : lors de la fin d’un projet ou du départ d’un membre, lors de l’arrivée d’une nouvelle personne, le groupe n’est plus le même. Dans les deux cas, il peut bénéficier de team-building. Il faut ainsi penser le groupe comme un organisme vivant qui a besoin d’entretien.
Un exemple de team-building pour enseignants
Lorsqu’on pense au team-building, on a en tête l’image de salariés enfermés en séminaires durant deux journées, à travailler à la résolution de problèmes, à la gestion de crise, et éventuellement à des jeux. Le but final du team-building est bien de rendre les équipes plus productives, plus capables de coopérer et d’avancer ensemble dans une bonne ambiance, mais en ce qui concerne les enseignant, on peut laisser de côté l’augmentation de productivité et se concentrer à la place sur le renforcement d’équipe. On peut par exemple opter pour un cours d’improvisation théâtrale où tous s’amuseraient et se dévoileraient en-dehors du milieu anxiogène qu’est le lieu d’activité professionnelle, pour apprendre à faire connaissance et arriver à constituer une équipe pédagogique soudés par des liens sociaux autant que professionnels.