Tuberculose : des vaccins BCG polonais pour lutter contre la pénurie en France
La pénurie des vaccins BCG est inquiétante puisqu’elle perdure depuis plusieurs semaines sur le sol français. Le laboratoire Sanofi a été dans l’obligation de se tourner vers d’autres pays et notamment la Pologne pour tenter de se réapprovisionner.
Depuis deux années, les laboratoires n’arrivent pas à combler les demandes
Pour tenter de lutter contre la tuberculose, les médecins conseillent de vacciner les enfants, mais un problème de taille est référencé en France. Il est important de noter que cette vaccination n’est pas obligatoire depuis une décision prise en 2007. Toutefois, les professionnels de Santé la recommandent notamment pour les enfants qui mettent en avant un risque avéré face à cette maladie. Si des parents souhaitent à ce jour opter pour un vaccin BCG, il y a de grandes chances pour que les difficultés soient au rendez-vous. En effet, depuis deux années, les laboratoires n’arrivent pas à combler les demandes, les doses sont de ce fait trop peu nombreuses.
Une pénurie très importante en France depuis mars
Depuis de longues semaines, Sanofi Pasteur MSD, qui est à l’origine de la distribution des vaccins, se retrouve dans une situation particulièrement complexe puisqu’il y a une forte rupture de stock. De plus, la suite des évènements ne semble pas être en faveur du laboratoire qui serait susceptible d’être touché par une telle pénurie pendant une période indéterminée. Il fallait ainsi trouver une solution, c’est donc la Pologne qui vient au secours de la France avec de nouvelles doses. L’annonce a été faite par le laboratoire en question sur son site internet. À travers ce communiqué, il souligne que des unités de vaccin BCG ont été proposées à titre exceptionnel et transitoire à la France.
Ce vaccin a fait l’objet de contestations
Ces doses ont été distribuées depuis le 29 mars 2016 alors qu’elles étaient destinées au marché polonais. Ce vaccin Bilié de Calmette et Guérin lutte contre la tuberculose. Il a été développé par Albert Calmette plusieurs années après son retour d’Indochine. En 1895, il prenait les commandes de l’Institut Pasteur, ce qui lui a permis de rencontrer Camille Guérin deux ans plus tard. Le duo a pu approfondir les travaux sur la tuberculose et notamment les mécanismes de l’infection bacillaire. Depuis, il a été distribué dans plusieurs pays même si ce vaccin a fait l’objet de contestations, il a toutefois intégré la liste des médicaments essentiels dressée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
La tuberculose tue autant que le virus du Sida dans le monde
En France, le vaccin bilié de Calmette et Guérin n’est pas obligatoire, mais dans les zones à risque, il est fortement recommandé de l’intégrer dans le calendrier de vaccinations. Cette dose a la particularité de protéger l’individu de la tuberculose. Cette maladie est très contagieuse, car elle a tué près de 1.5 million de personnes en 2014 alors qu’un million de décès avaient été constatés huit ans auparavant. Cette augmentation montre qu’il est impératif d’avoir recours à des campagnes de sensibilisation et au vaccin BCG, il est le seul à l’heure actuelle à apporter une véritable protection.
Il est important de noter que la tuberculose a tendance à tuer autant de personnes que le virus du Sida sur une année. Cela représente pratiquement 4000 morts tous les jours. Dans certains cas de figure, les patients sont atteints d’une tuberculose résistante, les soins sont donc complexes. En 2014, il y a eu 190 000 décès à cause de cette souche.
Il reste primordial de se vacciner avec le BCG
À l’échelle mondiale, cette maladie se retrouve dans les premières places. De ce fait, dans certaines zones du globe, il est primordial de se vacciner avec le BCG, mais en France, cette dose n’est plus régie par une obligation. Les chiffres transmis par l’OMS sont toutefois très inquiétants, ils mentionnent 1.5 million de décès pour l’année 2015, ces personnes ont perdu la vie à cause de la tuberculose humaine qui est une maladie infectieuse dont l’origine se trouve dans la prolifération d’une bactérie.
Depuis les années 90, grâce à la distribution du vaccin BCG, le taux de mortalité a eu l’occasion de chuter de près de 47% toujours selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé. Cela illustre également une véritable réussite au niveau des diagnostics et des thérapies proposées. De ce fait, lorsque la France est touchée par une telle pénurie, il faut absolument s’approvisionner. Les personnes à risque ne peuvent donc pas être protégée si elles ne reçoivent pas cette dose.