Vers une possible évolution du goût des M & M’s, Twix et Snickers ?

Image d'illustration. Gros plan de barre chocolatée sur table en boisADN
Les célèbres confiseries comme M & M’s, Twix et Snickers pourraient connaître une évolution de leur recette. Cette perspective soulève des interrogations parmi les amateurs de ces produits phares, régulièrement soumis à des ajustements industriels ou réglementaires.
Tl;dr
- Mars s’associe à Pairwise pour améliorer le cacao.
- La technologie Crispr vise robustesse, sans OGM classique.
- Les débats sur ces techniques persistent en Europe.
Une révolution silencieuse dans les champs de cacao
Derrière chaque carré de chocolat estampillé Mars, un vent d’innovation souffle désormais. Le géant américain, célèbre pour ses M & M’s, Snickers ou encore Bounty, s’engage aujourd’hui dans une transformation discrète, mais fondamentale de la culture du cacao. En nouant un partenariat stratégique avec la biotech Pairwise, le groupe ambitionne d’apporter un souffle nouveau aux plantations, grâce à la technologie Crispr. Cet outil d’édition génomique, particulièrement précis, promet de rendre les cacaoyers plus résistants sans introduire de gènes étrangers – un pas décisif, loin des classiques OGM.
L’ADN au service du chocolat : promesses et interrogations
Le recours à cette méthode vise d’abord à renforcer la robustesse des plants face aux maladies, sécheresses ou aléas environnementaux – des enjeux cruciaux alors que le secteur subit déjà de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique, notamment en Afrique de l’Ouest. L’idée ? Sécuriser l’approvisionnement en fèves, tout en accélérant le processus naturel d’évolution des plantes. Pour l’instant, la société assure que le goût des produits finaux ne devrait pas être bouleversé. Mais la sélection génomique pourrait tout de même faire évoluer les profils aromatiques du cacao ; une éventualité qui intrigue et interroge déjà les amateurs de barres chocolatées.
Nouvelles technologies d’élevage : un accueil contrasté entre continents
La situation diverge nettement selon les continents. Aux États-Unis, ces nouvelles technologies d’élevage (NBT) rencontrent peu d’obstacles réglementaires ; elles sont même saluées comme des avancées pour toute l’agro-industrie. On l’a vu récemment avec d’autres cultures bénéficiant de ce type d’innovation, telles que les tomates citées dans un reportage diffusé sur France 24. Mais sur le Vieux Continent, rien n’est joué. En Europe, et plus encore en France, l’usage du Crispr continue de susciter débats et hésitations politiques.
Un futur incertain pour la génomique agricole européenne
D’ailleurs, si un accord préliminaire a été trouvé en mars entre les États membres de l’Union européenne, il doit encore passer sous le regard du Parlement européen avant une éventuelle généralisation. De sorte que pour goûter à ces « nouveaux » Mars issus de plants génétiquement édités, il faudra patienter : la législation reste prudente et le marché européen observe avec circonspection cette révolution annoncée.
À ce stade – faut-il s’en étonner ? – la prudence prévaut encore sur l’enthousiasme lorsque science et alimentation se conjuguent au futur incertain.
