VIDEO : Suivez le lancement d’ExoMars en direct ce lundi matin
Le lancement du satellite ExoMars 2016 a lieu ce lundi matin, à 10h31 depuis Baïkonour. La planète rouge est attractive, toutes les agences spatiales espèrent ainsi rejoindre le cortège qui aura le privilège de découvrir Mars. L’Europe fait toutefois un pas dans ce sens avec ExoMars qui se prépare au lancement.
Lancement d’ExoMars, en direct de Baikonour par CNES
L’Europe part à la découverte d’informations à propos de Mars
La journée de lundi sera primordiale pour l’Europe, car elle sera celle du lancement d’ExoMars 2016. Elle prendra son envol avec un atterrisseur et un satellite d’observation. L’ensemble sera amené à bon port grâce à une fusée Proton qui sera installée au Kazakhstan et plus précisément à Baïkonour. Cette affaire ne doit pas être prise à la légère, car les agences spatiales espèrent en apprendre davantage sur la planète Mars avant un premier vol humain. Celui-ci devrait être programmé dans quelques décennies, mais pour l’instant, les connaissances ne sont pas assez poussées.
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ExoMars 2016 ne sera pas la seule mission pour la planète rouge
Les deux passagers de la fusée auront la capacité de rejoindre le sillage de Mars dans quelques mois et plus précisément en octobre 2016. Normalement, l’Europe a déjà planifié une seconde mission qui a connu un petit désagrément. Celui-ci a été à l’origine du report de la mission, car ExoMars prendra ensuite son envol dans deux ans. Cette date sera également importante, car cette mission aura pour objectif d’amener sur Mars un nouveau petit rover. Curiosity aura ainsi un petit frère avant d’avoir la visite de quelques humains si toutefois quelques contraintes sont balayées.
Analyser les gaz de l’atmosphère grâce à TGO
ExoMars 2016 est capital pour l’Europe qui espère trouver la vie sur la planète rouge. L’Europe part donc à la recherche d’une vie microbienne. Ce sera le rôle de l’orbiteur qui tentera de scruter la surface. L’objectif ne consiste pas à découvrir si une vie a été observée par le passé, mais si elle est présente aujourd’hui. Cette dernière fera l’objet d’une seconde mission, car le petit rover devra quant à lui se focaliser sur le passé de la planète rouge. En ce qui concerne le satellite baptisé TGO, il aura pour mission d’analyser les gaz présents dans l’atmosphère de la planète Mars.
Un second volet d’ExoMars, prévu pour au plus tôt 2018, consistera à l’envoi d’un robot d’exploration de Mars. “La mission ExoMars a deux objectifs. L’un, technologique, pour prouver que l’Europe est capable de faire atterrir quelque chose vers Mars et un autre, scientifique, avec l’étude de l’atmosphère de Mars“, a souligné Ann Carine Vandaele de l’IASB. Le voyage de la sonde en direction de Mars devrait durer sept mois.
Les objectifs ExoMars selon Franck Montmessin (Chercheur au Laboratoire atmosphères)
ExoMars représente la seconde phase de l’exploration martienne par l’Agence spatiale européenne (Esa). Elle succède à Mars Express, qui orbite autour de Mars depuis 2003 et constitue un grand succès scientifique. Avec cette nouvelle expédition en deux parties, l’Europe veut cette fois se poser à la surface de Mars. La première mission – ExoMars 2016- lancée lundi depuis Baikonur (Kazakhstan) doit permettre d’atteindre la planète rouge en octobre prochain. Elle se compose d’un orbiteur – le Trace Gas Orbiter ou TGO- et de la sonde Schiaparelli qui va servir de démonstrateur quant aux capacités de l’ESA à se poser sur Mars. S’il n’y a pas de retard, la seconde partie -ExoMars 2018- doit être lancée dans deux ans. Elle constitue le volet le plus important de la mission et aura pour objectif de faire atterrir un rover capable de percer la surface martienne jusqu’à deux mètres. L’idée est de chercher de la matière complexe, peut-être même organique, qui aurait échappé à l’environnement hostile de la surface. Les rovers envoyés jusqu’ici, comme Curiosity de la Nasa, ne peuvent creuser que jusqu’à 5 cm de profondeur.
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