À 88 ans, ce génie des maths révèle comment il a remporté 14 Lotos consécutifs

Image d'illustration. Loterie loto chanceADN
À 88 ans, un mathématicien a remporté quatorze victoires consécutives au Loto. Il accepte aujourd’hui de révéler la méthode qui lui a permis de défier les probabilités et d’enchaîner les gains de façon spectaculaire.
Tl;dr
- Stefan Mandel a gagné 14 fois grâce aux probabilités.
- Sa méthode : acheter toutes les combinaisons gagnantes rentables.
- La stratégie est désormais interdite par la plupart des loteries.
L’alchimie du hasard et des probabilités
Lorsque l’on évoque le loto, l’image d’un simple jeu de chance domine dans l’imaginaire collectif. Pourtant, au tournant des années 1990, un homme, l’économiste Stefan Mandel, a su déjouer ce mythe pour transformer le rêve en équation gagnante. Loin de tout coup de bluff, il bâtit une stratégie fondée sur la pure logique mathématique — et pas n’importe laquelle : une application inédite des probabilités à grande échelle.
Démêler toutes les combinaisons… puis miser gros
Le cœur du dispositif repose sur un constat implacable : dans chaque loterie, il existe un nombre fini de combinaisons possibles. Pour donner un ordre d’idée, une formule basique à six numéros parmi quarante débouche sur plus de 3,8 millions de possibilités. Plutôt que de s’en remettre au hasard, Mandel élabore alors une méthode redoutable : couvrir chaque combinaison grâce à un achat massif de tickets. Bien entendu, un tel pari ne s’improvise pas ; il sélectionne uniquement les tirages où le jackpot promet d’être au moins trois fois supérieur à la mise totale nécessaire. Cette prudence fait toute la différence.
Voici concrètement comment il procédait :
- Calculer le nombre total de grilles à jouer.
- S’assurer que le gain potentiel dépasse largement l’investissement.
- Mettre en place une logistique pour imprimer et valider tous les tickets.
Ce déploiement colossal réclame une armée de complices et d’investisseurs aguerris. Le cas australien reste emblématique : toutes les grilles sont jouées pour un jackpot de dix millions d’euros, ce qui lui rapporte finalement plus de six millions après partage des gains secondaires.
Risques, failles… puis verrouillage juridique
Néanmoins, cette mécanique bien huilée n’est pas sans écueils. D’abord, si d’autres joueurs misent sur la même combinaison gagnante, le gâteau se divise — diluant parfois drastiquement la rentabilité. À cela s’ajoute le défi financier titanesque : mobiliser plusieurs millions d’euros en amont exige confiance et organisation sans faille. Et même avec toutes ces précautions, une erreur ou un blocage logistique peut tout compromettre.
Les victoires répétées attirent vite l’œil des autorités. Après un gain record aux États-Unis en 1992 — près de 27 millions remportés avec son équipe — les régulateurs américains ne tardent pas à resserrer la vis. Les législations australienne et américaine suivent rapidement : durcissement du cadre légal, restrictions techniques et interdiction d’achat massif rendent la stratégie tout bonnement irréalisable aujourd’hui.
Un chapitre clos… mais un exemple fascinant
Si la méthode Mandel demeure mathématiquement implacable, elle appartient désormais à l’histoire des jeux de hasard. Son héritage ? Avoir prouvé que même dans l’univers imprévisible du loto, une bonne dose d’audace alliée à l’intelligence statistique pouvait brièvement forcer le destin.
