Coincé dans l’ascenseur : des pannes plus longues à prévoir dès septembre

Image d'illustration. Intérieur d ascenseur avec bouton d urgence et design minimalisteADN
À partir de septembre, les délais d’intervention pour les personnes bloquées dans un ascenseur pourraient nettement s’allonger. Cette aggravation concerne de nombreux usagers et inquiète les professionnels du secteur, confrontés à de nouvelles contraintes.
Tl;dr
- Fin de la 2G en France dès fin 2026.
- 230 000 ascenseurs risquent l’absence d’alarme fonctionnelle.
- Le secteur craint un afflux de demandes impossible à gérer.
Un compte à rebours serré pour la sécurité des ascenseurs
Dans le secteur des ascenseurs, l’inquiétude monte. Avec la fin annoncée de la technologie 2G, les professionnels tirent la sonnette d’alarme : « Dépêchez-vous de prendre les décisions rapidement pour qu’on puisse planifier les interventions », a martelé récemment Alain Meslier, président de la Fédération des ascenseurs. Une urgence motivée par un calendrier qui, selon lui, s’avère particulièrement serré pour remplacer les systèmes actuels.
Une échéance critique pour les copropriétés et bailleurs sociaux
Le retrait progressif du réseau mobile 2G, prévu entre septembre et décembre 2026, menace directement plus de 230 000 appareils toujours équipés d’un dispositif de téléalarme basé sur cette technologie. Concrètement, cela signifie qu’à compter de cette échéance, toute personne bloquée dans une cabine d’ascenseur sans mise à jour technique ne pourra plus solliciter d’aide via le bouton d’urgence : « Il ne se passera plus rien lorsque quelqu’un appellera via le système actuel. La connexion aura été coupée », prévient le représentant du secteur.
Un risque de saturation dans la filière maintenance
Pour répondre à cette transition technologique, il est demandé aux gestionnaires d’immeubles – copropriétaires comme bailleurs sociaux – de migrer rapidement vers des solutions compatibles avec la 4G ou 5G. Or, face au volume colossal d’interventions nécessaires sur les quelque 650 000 ascenseurs du pays (dont 60 % desservent des logements), le secteur redoute une véritable « bulle » de sollicitations que les quelque 17 000 à 20 000 techniciens peineraient à absorber :
- Surcharge inédite sur les équipes déjà mobilisées par l’entretien courant.
- Difficulté à planifier des interventions dans un laps de temps réduit.
La pression s’accentue d’autant que le délai laissé par les opérateurs est bien inférieur à celui observé ailleurs en Europe. Alors que certains pays disposaient de sept ans pour anticiper la fin du réseau historique, en France, seulement quatre années auront été accordées depuis l’annonce initiale en 2022.
L’urgence comme mot d’ordre
Reste donc moins d’un an avant l’échéance décisive pour engager et finaliser le remplacement des systèmes obsolètes. Pour beaucoup, ce compte à rebours suscite nervosité et interrogations quant à la capacité du secteur à éviter tout risque sécuritaire majeur dans les immeubles collectifs.
