Des commissariats sont détériorés suite aux violences policières
Une vidéo a engendré une polémique depuis sa diffusion dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il est possible de voir un lycéen tenu par deux policiers. Il aurait reçu des coups, une enquête pour violences policières a donc été ouverte.
Deux commissariats visés par des dégradations à Paris
La police des polices et le parquet de Paris enquêtent sur les violences faites à un jeune de 15 ans. Ce débordement se serait produit au cours d’une manifestation contre la loi du travail étudiée par le gouvernement. Le préfet de police a assuré qu’il s’agissait d’une image choquante et elle entache l’honneur des forces de l’ordre. Rapidement, la vidéo a circulé sur le Web et d’autres débordements ont été identifiés. Les commissariats situés dans le 19e et le 10e arrondissement de la capitale ont été la cible de jets de pierres.
La police se déploie (trop tard) autour du commissariat du 19eme attaqué #Bergson pic.twitter.com/zBZyo7B6xW
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 25 mars 2016
« Mort aux flics », un tag inscrit sur le mur
Ce sont des lycéens qui ont décidé de dégrader ces lieux après les violences policières supposées. Ces dernières ne sont pas confirmées, car l’IGPN doit dans un premier temps identifier réellement les faits. Le résultat de ce petit soulèvement a causé des bris de verre et un tag a même été identifié sur la façade. Ce dernier est assez explicite puisqu’il annonce la « Mort aux flics ». Les forces de l’ordre présentent dans les deux commissariats sont apparemment restées à l’intérieur des locaux.
« Aucun amalgame ne saurait être admis entre les lycéens qui exercent leur droit de manifester et quelques casseurs opportunistes », a déclaré le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué condamnant les dégradations commises en marge de la manifestation.
« De ce que l’on sait, ces casseurs n’ont rien à voir avec les lycéens », a dit Hervé-Jean Le Niger, vice-président de la Fédération des conseils de parents d’élève (FCPE). Après la diffusion de la vidéo du lycéen frappé, les parents élus de la FCPE au lycée Bergson avaient dénoncé dans un communiqué, une « réaction aussi brutale que disproportionnée » des forces de l’ordre.
Des photos visibles sur le Web
Une source policière a affirmé que les commissariats avaient été fermés après ces incidents. Impossible de savoir s’il y aura d’autres débordements, mais ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène est visible. Dès qu’un affrontement avec les forces de l’ordre se produit, des problèmes de foule sont par la suite enregistrés. Sur les réseaux sociaux, des photos des dégradations circulent et montrent un véritable chantier devant les locaux de la police.
Le syndicat étudiant Unef a dénoncé une « répression policière ».
« L’Unef a depuis le début de la mobilisation condamné les débordements à la marge des manifestations mais rappelle que la violence policière est intolérable », peut-on lire dans un communiqué.
Le syndicat lycéen Fidl fustige dans un communiqué « des agissements qui ne sont pas dignes des forces de l’ordre », tout en « condamn(ant) fermement toutes les violences qui ont pu se manifester aujourd’hui aux abords des défilés, notamment les casseurs venus infiltrer les cortèges lycéens. »
Plusieurs milliers d’étudiants et de lycéens ont manifesté jeudi, à l’appel de l’Unef mais aussi des syndicats lycéens UNL et FIDL, contre le projet de loi présenté dans la matinée en conseil des ministres.