Le coût économique du mal de dos : 1 milliards par an pour les entreprises
Le mal de dos se répand et outre l'enjeu sanitaire il représente une coût économique important de plus d'1 milliard d'euros annuels pour les entreprises françaises.
Le mal de dos est un enjeu sanitaire qui ne cesse d’augmenter d’année en année depuis 10 ans. Mais en plus des conséquences sur la santé, les problèmes de dos coûtent très cher aux entreprises françaises. D’après les chiffres du bilan 2015 de la branche Accident du Travail/Maladie professionnelles (AT-MP) de la Sécurité Sociale, relayés ce mardi par Les Echos et France Inter, l’addition est salée et dépasse le milliard d’euros chaque année.
Un mal qui augmente…
La moitié des français souffrirait de ce mal du bas de dos chronique, qu’il soit appelé tour de rein, lumbago ou lombalgie, les effets sont les mêmes et ils ne cessent d’augmenter. Daprès le rapport depuis 10 ans le nombre de cas relevés chaque année est passé de 146.000 à 167.000. Il est devenu le deuxième motif de recours au médecin traitant dans l’hexagone.
Pire encore, dans un cas sur 5 fini ces douleurs entrainent un arrêt maladie, et 6.700 personnes par an voient ce mal de dos durer plus de 6 mois lorsque les symptômes persistent. Des cas qui représentent plus de 30% des arrêts de travail de longue durée alors que les accidents du travail diminuent et sont passés de 1,1 million en 2005 à moins de 900.000 en 2015. Mais le mal de dos continue d’augmenter et sa part au sein des accidents de travail est passée de 13,2% en 2005 à 19,1% en 2015.
…et engendre des coûts importants
Au final, le coût du mal de dos est très important pour les entreprises et “le montant de la facture de tous les troubles musculo-squelettiques (TMS) réunis” atteint le milliard d’euros en 2015 selon le rapport de l’AT-MP. Une facture qui se décompose pour 580 millions d’indemnisation des séquelles sous forme de rentes ou de capitale, 300 millions d’indemnités journalières et 120 millions d’euros de prise en charge des soins.
Face à un tel constat, la branche AT-MP suggère des démarches plus approfondies que les campagnes d’information classiques dans les secteurs à risque et de cibler également le secteur des services où le mal de dos croît de 2.200 cas par an. Elle recommande certaines initiatives comme la reprise du travail à temps partiel pour des salariés avec une évaluation mensuelle par le médecin du travail ou le mi-temps assis-debout.