Donald Trump accorde un sursis de 90 jours dans le bras de fer commercial avec la Chine

Image d'illustration. Globe avec États unis et chine en surbrillanceADN
Donald Trump a décidé d'accorder un sursis de trois mois dans le bras de fer commercial qui oppose les États-Unis à la Chine, repoussant l’échéance des nouvelles taxes afin de permettre la poursuite des négociations.
Tl;dr
- Trump prolonge la suspension des surtaxes contre la Chine.
- Négociations sino-américaines toujours incertaines et sous tension.
- Pékin sommé d’acheter plus de soja américain.
Nouvelle trêve dans la guerre commerciale
À quelques heures seulement de l’échéance, Donald Trump a opté pour une prolongation inattendue de la suspension des mesures tarifaires visant les échanges avec la Chine. Selon des sources concordantes relayées par CNBC et le Wall Street Journal, le président américain a signé un décret accordant un délai supplémentaire de 90 jours, évitant ainsi in extremis une escalade qui menaçait de s’enclencher dès le 12 août.
Cette initiative survient alors que la trêve initiale, scellée en mai à Genève, imposait une surtaxe américaine de 30 % sur les produits chinois, tandis que Pékin taxait à 10 % certains biens venus des États-Unis. Malgré plusieurs cycles de discussions menés ces dernières semaines à Londres et Stockholm, aucun accord clair n’avait filtré avant ce geste d’apaisement.
Un dialogue tendu mais maintenu
Lundi matin, Donald Trump affichait un optimisme prudent : « La relation entre le président Xi et moi est très bonne », lançait-il depuis la Maison-Blanche. Du côté chinois, le message restait mesuré, mais ferme : par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, Pékin rappelait son attachement au « bénéfice mutuel » et au respect du consensus trouvé en juin entre les deux chefs d’État. L’objectif ? Parvenir à une sortie « positive » d’un bras de fer dont l’issue demeure hautement incertaine.
Les enjeux agricoles sur le devant de la scène
Dans cette séquence, un sujet émerge particulièrement : le commerce du soja. Sur sa plateforme Truth Social, le locataire de la Maison-Blanche a publiquement exhorté Pékin à « quadrupler ses achats de soja américain » afin d’équilibrer la balance commerciale et soutenir les agriculteurs locaux. Le message se veut pressant : « La Chine s’inquiète de manquer de soja. Nos géniaux agriculteurs produisent les meilleures graines de soja… Merci président Xi ! » En toile de fond, il s’agit aussi d’adresser un signal fort à son électorat rural, décisif pour toute future échéance électorale.
Derrière l’affichage politique, l’incertitude persiste
Malgré cette extension in extremis décidée par Washington, rien ne garantit un apaisement durable. Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a souligné qu’aucune décision ne serait prise sans l’aval direct du président. Pour l’heure, si la rhétorique s’assouplit provisoirement des deux côtés du Pacifique, les lignes rouges commerciales n’ont guère bougé : les négociations restent fragiles, soumises aux aléas d’une diplomatie aussi imprévisible que stratégique.
