Emmanuel Macron : « Initiative franco-allemande » après les attentats de Paris
Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a évoqué samedi une « initiative franco-allemande » en réponse aux attentats du 13 novembre, après s’être recueilli place de la République à Paris en compagnie de son homologue Sigmar Gabriel.
« Nous allons faire des propositions concrètes, continuer à travailler pour avoir une initiative franco-allemande en réponse à ce qui vient de se passer, parce que ce n’est pas seulement un défi français, c’est un défi européen », a affirmé M. Macron aux journalistes, en compagnie de M. Gabriel, qui est également vice-chancelier et président du parti social-démocrate (SPD).
« Nos sociétés attendent des réponses fortes, qui sont des réponses de défense, de sécurité, ce que le président de la République et le Premier ministre ont annoncé et mis en oeuvre cette semaine, mais aussi des réponses en profondeur sur nos économies », a ajouté le ministre.
« L’Allemagne a de nombreux défis aussi dans sa propre économie quant aux réfugiés, nous avons ce défi terroriste, on voit bien que nous ne pouvons plus penser nos politiques économiques, nos politiques sociales, pour nous-mêmes et par nous-mêmes », a fait valoir M. Macron, en refusant de donner davantage de détails dans l’immédiat.
Dans l’entourage de M. Macron, on souligne qu’il s’agit de recréer de la solidarité européenne sur les questions des réfugiés et de la sécurité, qui ont une forte composante économique.
MM. Macron et M. Gabriel, accompagnés de membres de leurs familles, se sont recueillis en début d’après-midi place de la République à Paris, où d’innombrables messages, fleurs, bougies et autres hommages spontanés aux victimes des attentats ont été disposés autour du monument central depuis une semaine.
« C’est un geste très important que Sigmar Gabriel vienne à Paris aujourd’hui et que nous venions ici avec nos familles mettre une bougie et passer cette minute de silence, ça montre d’abord la solidarité du peuple allemand et puis (celle) d’un ami », a souligné le ministre français.
De son côté, M. Gabriel a expliqué que sa visite s’inscrivait dans une démarche de « deuil et d’amitié avec la France ». « Il ne fait aucun doute que l’Allemagne sera au côté de la France », a-t-il ajouté.
Sur le fond, « il nous faut renforcer notre coopération policière, il nous faut mieux contrôler nos frontières en Allemagne, c’est une demande justifiée de la France », a-t-il indiqué.