Envolée des prix du pétrole à l’annonce d’importantes coupes de production
De grands pays exportateurs ont annoncé une réduction prochaine de leur production, et pour toute cette année 2023.
Ce lundi 3 avril, les prix du pétrole ont grimpé en flèche après l’inattendue annonce par plusieurs pays exportateurs d’une réduction de la production. Une baisse qualifiée de « mesure de précaution » avec pour but la stabilisation du marché, et qui sera à hauteur de 1 million de barils par jour (bpj).
Ainsi, dans les premiers échanges en Asie ce jour, le prix du baril de WTI (West Texas Intermediate) américain bondissait de 5,74 % à 80,01 dollars (74 euros), et celui du baril de brent de la mer du Nord de 5,67 % à 84,42 dollars (78,10 euros).
Un million de barils par jour en moins
C’est le mois prochain que la coupe commencera, pour durer jusqu’à la fin 2023. Les agences de presse de chaque pays concerné ont détaillé ces réductions :
- Arabie saoudite : réduction de 500 000 bpj ;
- Irak : 211 000 bpj ;
- Emirats arabes unis : 144 000 bpj ;
- Koweït : 128 000 bpj ;
- Algérie : 48 000 bpj ;
- Oman : 40 000 bpj.
Le ministre algérien de l’énergie précise que ces coupes sont réalisée « en coordination avec certains pays membres de l’OPEP et non membres de l’OPEP ».
Un « élément de surprise dans l’annonce »
L’expert Yesar Al-Maleki remarque que si l’annonce « n’est pas entièrement inattendue », elle « comporte un élément de surprise en ce qui concerne les volumes ».
En effet, ajoute l’analyste au Middle East Economic Survey, les volumes en question « s’ajoutent à la coupe de deux millions de bpj consentie en octobre 2022 et prolongée jusqu’à la fin de 2023 ». Il précise encore que « La demande en pétrole est menacée par « la perspective d’une haute inflation et des pressions récessionistes ».
« Une initiative volontaire »
Mais si un haut responsable du ministère de l’énergie saoudien indique qu’il s’agit d’une « mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier », le ministre de l’énergie des Emirats arabes unis parle bien d’« une initiative volontaire ».
Son homologue algérien ne dit pas autre chose, la coupe résulte d’une « réduction volontaire » et d’une « mesure préventive ».