Marche arrière toute ! Alors que le prélèvement à la source devait entrer en vigueur en janvier 2018, l'état le décale pour 2019.
L’exécutif souhaite se donner le temps pour le “grand bouleversement fiscal”. Objectif : Évaluer la réforme et ne pas travailler dans la précipitation mais également ne pas compromettre la baisse des cotisations salariales une mesure inscrite dans le programme d’Emmanuel Macron qui doit permettre aux Français de voir leur salaire augmenter.
Le big bang fiscal sera pour 2019
[EXCLU] Edouard Philippe : le prélèvement à la source reporté «au 1er janvier 2019» – via @Le_Parisien https://t.co/5sL6Dq5gKv
— Simøn. (@supermoins) June 6, 2017
Dans un entretien au Parisien, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué :
“Nous allons décaler la mise en œuvre du prélèvement à la source au 1er janvier 2019. De juillet à septembre, nous allons tester le dispositif dans des entreprises et réaliser un audit“, avant de préciser :
“Je ne veux pas m’engager dans cette réforme sans avoir la certitude que, techniquement, tout se passera bien. On va utiliser l’année qui vient pour garantir que le dispositif sera opérationnel et simple pour les employeurs“.
Pour les sociétés, le prélèvement à la source n’est pas forcément “attendu”…Selon Hervé Sauce, Associé Expertise Conseil chez Grant Thornton France, les entreprises dénoncent le poids excessif que fera peser sur elles le prélèvement à la source : “Les entreprises gèrent déjà la TVA et la CSG. C’est une nouvelle étape pour faire de l’entreprise un collecteur d’impôt. Malgré les discours, on est loin de leur simplifier la vie“.
De son côté, l’ancien secrétaire d’Etat au Budget et artisan de la réforme du prélèvement à la source Christian Eckert est agacé et détaille :
“Jamais un texte n’a été aussi concerté, rarement une étude d’impact n’aura été si conséquente. Le crash-test évoqué a toujours été prévu par l’administration pour cet été et l’audit annoncé ne sera qu’un rapport de plus“.