La France s’inspire de l’affaire San Bernardino pour déchiffrer les mobiles Apple et Google

Les craintes d’Apple sont sans doute en train de se concrétiser, car la France demande à son tour que les mobiles soient déchiffrés. Cela fait échos à l’affaire San Bernardino aux États-Unis qui concerne le Smartphone d’un terroriste.

Une bataille française contre les géants du Web

Outre-Atlantique, le FBI a demandé à Apple d’aider à pénétrer dans l’iPhone notamment pour rassembler toutes les données contenues. La firme de Cupertino a répondu par la négative, car elle ne souhaite pas que cette pratique nuise à la sécurité des utilisateurs. Pour rappel, le mobile appartient à un terroriste, mais ce motif ne semble pas suffisant. Sur le sol français, un député s’est inspiré de cette affaire notamment pour demander à Apple et à Google de décrypter tous les mobiles.

Yann Galut et Eric Ciotti se dressent contre Apple et Google

Si les deux géants du Web refusent cette requête, ils risqueraient une amende d’un million d’euros. La volonté de Yann Galut du Parti socialiste n’est pas le seul, car Eric Ciotti partage ce souhait dans un entretien accordé au Figaro. Il estime que l’amende devrait être doublée et il vote même en faveur de l’interdiction de la vente de ces appareils. Cette dernière serait ainsi mise en place si les firmes refusaient de décrypter les mobiles dans le cadre d’une affaire judiciaire. Eric Ciotti a inscrit son texte de l’amendement dans le projet destiné à la loi sur le crime organisé. Pour l’instant, il n’a pas été publié et il devrait sans doute être examiné.

Le chiffrement des mobiles ne fait pas l’unanimité

Les deux hommes politiques partagent ainsi l’avis de la NSA qui demande aux géants de partager leurs connaissances. Les forces de police devraient donc avoir la possibilité de pénétrer dans un Smartphone lorsque le propriétaire est considéré comme un suspect. Il faut noter que la sécurité a été le cheval de bataille d’Apple et de Google, les deux entreprises ont donc chiffré les terminaux notamment pour répondre à une demande des utilisateurs. Ce procédé est la conséquence de la multiplication des piratages. Ce n’est pas la première fois qu’un tel problème est pointé du doigt, car le Procureur de la République de Paris avait déjà dénoncé le chiffrement des mobiles l’année dernière.