G20 : le feu vert est donné pour une taxation des multinationales à hauteur d’au moins 15 %

Les drapeaux américains et EuropéensCapture Youtube
Les multinationales devraient commencer à être taxées à hauteur de 15 % sur leurs recettes dans chaque pays d’ici à 2023.
Les grandes puissances mondiales se sont récemment retrouvées. L’un des sujets principaux abordés était la taxation des multinationales. Le G20 vient ainsi d’approuver la réforme de la taxation des multinationales ce samedi. L’objectif est ainsi de mettre fin aux divers paradis fiscaux dont profitent ces organisations à travers le monde. Cette révolution fiscale devrait ainsi être mise en place dès l’année 2023.
Une taxation d’au moins 15 % pour les multinationales
Réunis ce samedi, les ministres des Finances du G20 ont finalement approuvé cette réforme « révolutionnaire » de la taxation des multinationales. Cette dernière a d’ailleurs déjà été approuvée par 132 pays à travers le monde. Cela promet ainsi de chambouler grandement et durablement la fiscalité internationale.
Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, annonce qu’il « n’y a plus de retour en arrière possible » et précise qu’il va falloir « mettre effectivement en œuvre la réforme de la fiscalité internationale d’ici 2023 ». Un impôt mondial d’« au moins 15 % » devrait ainsi voir le jour dans les prochaines années et mettre fin aux paradis fiscaux dont profitent un grand nombre de multinationales. Les entreprises seraient ainsi taxées là où elles réalisent leurs recettes. Les règles de mises en place devraient être peaufinées d’ici octobre avant une mise en œuvre pour l’année 2023.
Le ministre de l’Économie a ajouté : « Nous opérons aujourd’hui une révolution fiscale. Nous tournons le dos à des décennies de course au moins-disant fiscal qui ont montré que c’était totalement inefficace ». Plusieurs pays tels que la France, l’Allemagne ou encore les États-Unis militent cependant pour un taux supérieur à 15 %. Ce sujet devrait être rediscuté avec les dix-neuf pays les plus riches en octobre prochain.
Certains pays faisant partie du groupe de travail de l’Organisation de développement et de coopération économique (OCDE) ne se sont toujours pas prononcés sur le sujet, tels que l’Irlande ou la Hongrie. Concernant l’Irlande, le sujet semble en effet être important étant donné que le pays a déjà plusieurs sièges européens de multinationales en son sein (Google, Apple…). La raison est simple, son taux d’imposition est très faible par rapport aux autres pays : 12,5 %.