L’application Yuka est condamnée par le tribunal de commerce de Paris pour avoir dénigré les charcutiers-traiteurs
Yuka vient d’être condamné pour « pratique commerciale déloyale et trompeuse » vis-à-vis des charcutiers-traiteurs.
Depuis de nombreuses années, les Français se veulent plus soucieux de ce qu’ils consomment. Du côté de l’alimentation, quelques applications permettent aujourd’hui de connaitre les bénéfices ou non de certains produits achetés dans le commerce. Parmi ces dernières, nous retrouvons Yuka. Grâce à un simple scan d’un code-barres, vous pouvez ainsi obtenir des informations nutritionnelles sur vos aliments. Récemment, Fédération des Entreprises françaises de Charcuterie Traiteur (FICT) a saisi la justice envers ce service pour « atteinte à l’image et à la réputation de la profession ainsi qu’aux produits de charcuterie -salaison ». Résultat, le tribunal de commerce de Paris a condamné l’application pour « pratique commerciale déloyale et trompeuse » et pour « des actes de dénigrement au préjudice » de la FICT.
Pourquoi l’application Yuka a-t-elle été condamnée par la justice ?
Pour faire simple, l’application a mis dans son application une démarche militante dénigrant la vente de certains produits. Yuka renvoyait ainsi ses utilisateurs vers une pétition demandant le retrait de nitrites et nitrates lorsqu’ils scannaient du code-barres de saucisson ou encore de jambon. La Fédération des Entreprises françaises de Charcuterie Traiteur a ainsi saisi la justice suite à l’établissement d’un lien direct entre des informations nutritionnelles et une démarche militante.
Yuka ne compte pas en rester là vis-à-vis du tribunal de commerce de Paris
Le tribunal de commerce de Paris souligne ainsi dans décision de justice qu’il « interdit à Yuka d’opérer un lien direct entre, d’une part la pétition “Interdiction des nitrites” ou tout appel à interdire l’ajout de nitrites ou de nitrates dans les produits de charcuterie, d’autre part les fiches de l’application Yuka relatives aux produits de charcuterie ». Face à cette décision, l’application a avoué vendredi « son incompréhension » et a annoncé faire appel. Dans un communiqué, Yuka souligne avoir « toute confiance en la Cour d’appel de Paris devant laquelle le débat pour la santé et l’information des consommateurs se poursuivra ».