Le groupe Royer, propriétaire de Kickers et Dim, placé en redressement judiciaire

Image d'illustration. Chaussures dans une boutique. ADN
Connu pour distribuer des marques emblématiques comme Kickers et Dim, le groupe Royer fait face à de sérieuses difficultés financières. Il vient d’être placé en redressement judiciaire, une étape cruciale pour tenter d’assurer sa survie.
Tl;dr
- Le groupe Royer placé en redressement judiciaire.
- Endettement croissant, marché international défavorable.
- Nouveau plan stratégique et recherche d’investisseurs.
Une crise qui s’ajoute à la liste du textile français
Au cœur de la Bretagne, à Javené, non loin de Fougères, le groupe Royer traverse une passe délicate. Spécialisé dans le négoce et la distribution de chaussures pour une vingtaine de sociétés — parmi lesquelles figurent sept entreprises françaises — il rejoint désormais les rangs des acteurs du secteur textile contraints de solliciter la protection du tribunal de commerce face aux difficultés financières. Parmi les marques emblématiques que gère le groupe, on retrouve Kickers, mais aussi Lulu Castagnette, Little Marcel, Aster, Caterpillar ou encore Dim. Autant de références qui témoignent d’un ancrage fort dans l’Hexagone.
L’ombre grandissante de l’endettement
La situation n’a rien d’un cas isolé : depuis plusieurs années, l’industrie textile française subit une pression constante entre concurrence internationale et évolution rapide des marchés. Chez Royer, ce contexte s’est traduit par un endettement devenu difficilement soutenable. L’entreprise emploie actuellement quelque 260 collaborateurs, tous concernés par cette période d’incertitude. Les dirigeants ont pris la décision de demander au tribunal de commerce de Rennes l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. La raison principale ? Une dette qui enfle, alors même que les plans précédemment adoptés pour améliorer la compétitivité n’ont pas suffi à inverser la tendance.
Vers une nouvelle stratégie pour rebondir ?
Confronté à « une concurrence internationale accrue », selon ses propres mots, le groupe reconnaît aujourd’hui la nécessité d’aller plus loin. Pour tenter de tourner la page, les responsables annoncent vouloir « travailler sur un nouveau plan stratégique pour quatre sociétés françaises ». Si les noms ne sont pas précisés, l’intention affichée est claire : donner un nouvel élan à certaines entités du portefeuille. Ce chantier passera vraisemblablement par plusieurs étapes clés :
- Mise en place d’un plan stratégique repensé ;
- Poursuite des cessions d’actifs déjà engagées ;
- Démarche active vers la recherche de nouveaux investisseurs.
L’enjeu social et économique derrière le dossier Royer
Dans les mois qui viennent, l’issue dépendra largement de la capacité du groupe à convaincre partenaires et potentiels investisseurs. Cette histoire s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large où la pérennité du tissu industriel français se joue à travers chaque décision stratégique prise sous pression économique. Pour Royer, comme pour d’autres acteurs historiques du secteur, il y a urgence à transformer l’essai et préserver ce qui peut l’être encore dans un environnement toujours plus incertain.
