Le Pentagone décide d’annuler le contrat de cloud de 10 milliards de dollars avec Microsoft
Finalement, le Pentagone vient d’annoncer l’annulation du contrat de 10 milliards de dollars visant à basculer ses systèmes informatiques dans le cloud.
Coup dur pour Microsoft, le Pentagone a décidé de tout simplement annuler le récent contrat signé avec la firme américaine. S’élevant à une valeur de 10 milliards de dollars, le contrat Joint Entreprise Defense Infrastructure (JEDI) visait à bâtir ses infrastructures cloud. La bataille entre Microsoft et Amazon pour le « contrat du siècle » n’a ainsi plus lieu d’être.
Fin du contrat cloud entre Microsoft et le Pentagone
Après une bataille juridique sanglante entre Microsoft et AWS (Amazon Web Services) durant plusieurs mois, nous apprenons aujourd’hui l’annulation du contrat JEDI par le Pentagone. Dans un communiqué, un porte-parole du ministère de la Défense américaine explique : « Avec l’évolution de l’environnement technologique, il est devenu clair que ce contrat (…), qui a longtemps été retardé, ne répond plus aux exigences pour combler les lacunes en matière de capacités ».
Pour rappel, le contrat Joint Entreprise Defense Infrastructure (JEDI) visait à faire basculer les systèmes informatiques des forces armées américaines dans le cloud, notamment pour des raisons de sécurité. S’élevant à plus de 10 milliards de dollars, il était ainsi un enjeu commercial considérable pour Microsoft et Amazon.
Attribué en 2019 à Microsoft suite à des mois de négociations, Amazon avait décidé de lancer un recours en juste en accusant le Pentagone d’avoir fait son choix pour des raisons politiques sous la pression de Donald Trump. Durant le mois de février 2020, l’application du contrat avait été suspendue par un juge américain. Le Pentagone souhaite donc passer à autre chose en annulant tout bonnement le contrat. Face à cette décision, Microsoft pourrait logiquement demander des indemnisations.
Un nouvel appel d’offres sera prochainement lancé par le Pentagone sur un principe de multicloud. Microsoft et AWS pourront bien évidemment participer, étant donné qu’ils sont « les seuls capables de répondre à ses besoins ». Cependant, le ministère de la Défense souhaite « poursuivre ses études de marché pour déterminer si d’autres fournisseurs basés aux États-Unis » peuvent répondre à leurs exigences.