Apple commence à colaborer avec le FBI
La Pomme a été sollicitée par la justice notamment pour venir en aide au FBI qui souhaite décrypter le Smartphone d’un terroriste. Toutefois, Apple ne souhaite pas répondre par l’affirmative, mais la société propose tout de même une petite solution.
Dans sa première déclaration publique depuis que le directeur général d’Apple Tim Cook a affirmé qu’il s’opposerait à la requête judiciaire, James Comey a assuré que le recours déposé vendredi par le département de la Justice avait pour seul but d’accéder au contenu du téléphone de Syed Farook.
“Nous ne voulons pas violer le cryptage de qui que ce soit ou créer un passe-partout”, a déclaré le directeur de la police fédérale américaine, dans une déclaration postée dimanche soir sur le site internet lawfareblog.org.
Apple ne veut pas accéder à la demande du FBI
L’auteur de l’attentat qui a été orchestré à San Bernardino possédait un iPhone et le FBI aimerait le décrypter. La réputation d’Apple s’est à nouveau confirmée avec cette affaire, car l’entreprise ne souhaite pas apporter une telle aide. Selon elle, cela mettrait en avant une politique qui n’est pas la sienne et elle n’a pas la volonté d’entacher l’expérience des utilisateurs. La firme de Cupertino a obtenu quelques alliés et notamment celui de Google qui partage sa vision sur le cryptage des Smartphones. La discussion semble donc complexe, mais Apple a fait un pas en proposant un ultimatum.
Apple veut collaborer pour le panel d’experts
Les forces de l’ordre sont invitées à ne plus forcer l’entreprise à débloquer l’iPhone appartenant à cet individu qui a ôté la vie à 14 personnes en décembre 2015. Si cette requête est acceptée, Apple s’engage à construire un groupe d’experts pour évoquer ce fameux cryptage. La société a insisté sur le fait qu’elle participerait « volontiers à cet effort », car il représenterait la meilleure solution pour l’Etat. Ce dernier doit donc supprimer les demandes, mettre en place une commission et Apple n’est pas le seul parti à évoquer ce procédé puisque le Congrès a lui aussi formulé cette demande. L’objectif serait de discuter du renseignement, des technologies ainsi que des libertés civiles au niveau des différentes implications « pour les forces de l’ordre, la sécurité nationale, la vie privée et les libertés individuelles ».
Des données détruites au bout d’une 10e tentative
De son côté, le patron du FBI est sorti de son silence et il s’est exprimé pour la première fois. Il veut seulement que la firme de Cupertino collabore pour identifier le code secret de l’iPhone de Syed Farook. Grâce à ce mot de passe, les équipes auraient la capacité de pénétrer dans le Smartphone qui pourrait contenir des informations capitales. Il est important de rappeler que le FBI a seulement 10 tentatives, car toutes les données seront détruites par la suite.
Apple affirme qu’une coopération avec une enquête du FBI affaiblirait la sécurité de ses appareils
“Le litige autour de San Bernardino ne vise pas à créer un précédent ou envoyer quelque message que ce soit”, a ajouté James Comey. “Cela concerne les victimes et la justice”.
“Nous voulons seulement, avec un mandat de recherche, essayer de deviner le code secret du terroriste”. Le téléphone peut contenir ou pas des indices importants, “mais nous ne pourrons pas regarder les survivants dans les yeux, ni nous regarder dans un miroir, si nous ne suivons pas cette piste”, a expliqué le patron du FBI.
James Comey voit dans cette affaire les effets d’une nouvelle technologie qui crée “une tension entre deux valeurs qui nous sont chères à tous: la vie privée et la sécurité”.
“Cette tension ne doit pas être résolue par des entreprises qui font du commerce pour vivre”, poursuit-il. “Elle ne devrait pas non plus être résolue par le FBI, dont le métier est d’enquêter, mais par le peuple américain à qui il appartient de décider de la manière de se gouverner dans un monde que nous n’avions jamais vu auparavant”.
Trouver “la bonne place, le bon équilibre, bénéficiera pour très longtemps à chaque Américain”, ajoute le directeur du FBI. Tim Cook et James Comey ont tous deux été convoqués à témoigner devant le Congrès dans le débat sur le cryptage.