L’Union européenne condamne BMW et Volkswagen à 875 millions d’euros d’amende

La Commission européenne Crédits photos capture vidéo Dailymotion
BMW et Volkswagen sont condamnés à une amende de 875 millions d’euros pour s’être concertés durant des années autour de certains systèmes d’épuration de gaz d’échappement.
Les constructeurs automobiles allemands viennent de tomber de haut. Bruxelles vient en effet d’infliger une amende de 502 millions d’euros à Volkswagen et de 373 millions d’euros à BMW pour avoir restreint la concurrence dans les systèmes d’épuration de gaz d’échappement de voitures diesel. Une situation qui vient encore une fois entacher le monde l’automobile à la suite du Dieselgate.
Une amende salée pour BMW et Volkswagen
Au total, cela fera 875 millions d’euros d’amendes infligées par l’UE auprès de BMW et Volkswagen. En cause, une entente entre les deux constructeurs, mais aussi Daimler (Mercedes) pour pratique anticoncurrentielle concernant le système de dépollution de leurs voitures. Cette dernière marque allemande avait notamment signalé l’existence de cette entente. Elle a ainsi profité d’une immunité totale et évité une amende d’environ 727 millions d’euros.
La Commission européenne explique dans un communiqué que les trois groupes automobiles ont « enfreint les règles de l’UE relatives aux pratiques anticoncurrentielles en se concertant sur le développement technique dans le domaine de l’épuration des émissions d’oxyde d’azote ». Nous apprenons aussi que Audie et Porsche, filiales de Volkswagen, sont aussi concernées.
Dans les détails, Bruxelles explique que les trois constructeurs « se sont régulièrement rencontrés dans le cadre de réunions techniques pour discuter du développement de la technologie de réduction catalytique sélective (SCR), qui élimine les émissions nocives d’oxyde d’azote (NOx) des gaz d’échappement des voitures à moteur diesel par l’injection d’urée (également appelée AdBlue) ». L’exécutif européen précise par la suite qu’« au cours de ces réunions, et pendant plus de cinq ans, les constructeurs automobiles se sont concertés ».
De son côté, Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, a ajouté lors d’une conférence de presse que les groupes « possédaient la technologie nécessaire pour réduire les émissions nocives au-delà de ce qui était légalement exigé par les normes d’émission de l’UE. Mais ils ont évité de se faire concurrence en n’utilisant pas tout le potentiel de cette technologie pour aller plus loin que le niveau d’épuration légalement prescrit ».