Meublés touristiques : Paris veut les encadrer dans certains quartiers

Photo d'illustration. Des immeubles parisiens. GAIMARD / Pixabay
Une proposition de loi doit être présentée à la mi-juin sur l’encadrement des meublés touristiques. La mairie de Paris la soutient.
La ville de Paris veut interdire les nouveaux meublés touristiques de loueurs professionnels dans les zones à forte concentration touristique et souffrant d’un déficit de logements, dans un but de protection des résidents permanents face à la hausse des locations de type Airbnb.
Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire PS de Paris, a ainsi indiqué :
Des secteurs entiers de Paris vont être interdits aux créations de nouveaux meublés touristiques parce que nous considérons que l’offre est déjà très abondante et nous visons un étalement et un équilibre d’implantation dans Paris intra-muros.
Les locations occasionnelles non concernées
En revanche, les propriétaires louant de manière occasionnelle une résidence principale ne sont pas concernés, tant que la limite de 120 jours par an n’est pas dépassée. Seuls les investisseurs professionnels sont concernés.
43 000 meublés touristiques sont présents dans la capitale, officiellement. Mais la mairie estime que ce nombre est en réalité bien supérieur.
Une proposition de loi dans ce sens
Quels seraient les quartiers en question ? Emmanuel Grégoire a cité Paris Centre, le Canal Saint-Martin, les Grands Boulevards, les Champs-Elysées ou encore Montmartre. Au mois de juin prochain, une proposition de loi transpartisane sera discutée en juin à l’Assemblée nationale, avec le but de réguler la transformation de bureaux ou commerces en meublés de tourisme.
Ian Brossat, maire adjoint de Paris en charge du logement, résume :
Oui à la location occasionnelle et non, à la transformation de logements en machine à cash pour loger des touristes. La proposition de loi qui s’attaque particulièrement à la niche fiscale sur les locations touristiques et à l’interdiction de louer des passoires thermiques aux touristes, doit permettre d’éviter le grand danger que courent aujourd’hui les villes soumises à une forte tension immobilière : celui de voir les habitants ne plus pouvoir se loger sur leur propre territoire.