Michel Sapin est “convaincu” que la Grèce va respecter ses engagements envers ses créanciers
Le ministre des Finances Michel Sapin s’est dit “convaincu” dimanche que la Grèce allait respecter ses engagements envers ses créanciers, afin selon lui de discuter rapidement d’un allégement de la dette.
“Le gouvernement grec, j’en suis convaincu, respectera ses engagements”, a dit le ministre lors d’un point presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue grec Euclide Tsakalotos, qui a entamé vendredi une tournée européenne de six jours. “Nous trouverons un accord (…) y compris avec le FMI”, ainsi que dans le “cadre plus compliqué (…) de l’ouverture ensuite des négociations sur la question de la dette”, selon lui.
M. Sapin veut que “le plus rapidement possible la question de la soutenabilité de la dette puisse être abordée”. De son côté, le ministre grec a estimé que la première revue menée par les créanciers pour évaluer les progrès faits par le pays devrait s’achever dans les prochaines semaines.
“Entre des jours et des mois, il y a évidemment des semaines”, a répondu le ministre interrogé sur la durée de cette évaluation. “Je pense qu’il y a des gens raisonnables autour de la table” et “chacun a intérêt à trouver une solution rapidement”, a dit le ministre grec.
Les représentants des créanciers — Banque centrale européenne, Commission européenne, Mécanisme européen de stabilité, Fonds monétaire international — doivent revenir à Athènes à partir du 18 janvier pour mener une première évaluation des progrès accomplis en six mois.
Un succès de cette revue est susceptible d’amener à l’ouverture de discussions sur les possibilités d’alléger l’énorme fardeau de la dette grecque, qui représente près de 200% du PIB actuellement.
Avant le début de l’évaluation, et la possible ouverture de discussions sur la dette, les Grecs vont devoir avaler un gros morceau, la réforme des retraites. Le premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, a d’ores et déjà prévenu qu’il n’accepterait pas de demandes “déraisonnables” sur le sujet.
La Grèce a accepté en juillet un troisième plan d’aide internationale en cinq ans, d’un montant de 86 milliards d’euros, et a en contrepartie accepté de lancer de nombreuses réformes économiques et sociales.