Mission Rosetta : Posé sur Tchouri le robot Philae ne répond plus
Philae, le héros interplanétaire, a fêté le 12 novembre 2015 sa première bougie sur la comète «Tchouri» mais il ne donne plus signe de vie depuis le 9 juillet.
Le robot Philae, qui a fêté le 12 novembre son premier anniversaire sur la comète «Tchouri», reste désespérément muet depuis cinq mois. Ces derniers jours, de multiples tentatives visant à rétablir la liaison se sont révélées infructueuses.
Il y avait pourtant une « fenêtre » favorable
Les spécialistes avaient pourtant bon espoir de rétablir le contact car la période allant de fin novembre au 6 décembre était celle où Rosetta, la sonde qui a lancé Philae et sert d’interface pour communiquer avec lui, était au plus près de la comète, à une petite centaine de kilomètres.
Des expériences sont prêtes à être menées, mais il faut avoir deux liaisons avec Philae pour le remettre en activité. Tout n’est pas perdu cependant. Le Cnes indique que d’autres tentatives vont être entreprises d’ici Noël, voire encore en janvier. Ce, même si certaines sources reconnaissent que « chaque jour qui passe, cela devient de plus en plus compliqué », puisque la comète s’éloigne du Soleil, la seule source d’énergie qui permettrait de recharger les batteries du robot.
Le robot reste un héros
Philae, qui a voyagé plus de dix ans avec Rosetta avant d’être largué sur « Tchouri », a été salué en héros lors de son réveil. Il a rebondi plusieurs fois au moment de son atterrissage et s’est retrouvé en équilibre entre deux falaises dans un secteur peu ensoleillé. Il a toutefois travaillé pendant 60 heures avant que ses batteries ne s’épuisent, apportant selon le Cnes, une contribution « immense à la science » et « à la connaissance des comètes ».
Fin de la mission en 2016
Tchouri a été au plus près du Soleil le 13 août, mais elle s’en écarte depuis et l’activité de la comète décroît tandis que les températures décroissent. «Chaque jour qui passe et cela devient de plus en plus compliqué», admettent des sources au CNES, rappelant que Philae a déjà apporté une contribution «immense à la science», «à la connaissance des comètes.»
Le but de la mission Rosetta, menée par l’Agence spatiale européenne (ESA), est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Les chercheurs espèrent trouver des indices sur l’apparition de la vie sur Terre. Du matériel suisse est embarqué dans la sonde et l’Université de Berne collabore à ces travaux.