La montée du CDI intérimaire
Avec 11.000 contrats signés depuis leur introduction, les CDI intérimaires se développent selon l'organisme patronal du travail temporaire.
Petit à petit, le CDII fait son nid. Les contrats a durée indéterminée intérimaires, qui proposent une embauche durable tout en effectuant des missions temporaires, continuent de séduire et viennent de dépasser la barre des 11.000 signatures depuis leur entrée en vigueur en mars 2014. Prism’emploi, l’organisme patronal du travail temporaire qui a fait l’annonce, espère dépasser les 20.000 pour la fin de l’année 2017.
Objectif 20.000 CDII pour la fin 2017
Selon le communiqué de l’organisme ce mardi 18 octobre, “plus de 11.000 CDI intérimaires ont été signés dans les bassins d’emploi” et il espère dépasser les 20.000, soit un peu plus de 3% des intérimaires, d’ici à fin 2017 si le rythme actuel de 800 contrats signés par mois se poursuit. Des chiffres qui réjouissent Prism’emploi alors qu’à la même période l’an dernier seul 3000 contrats avaient été signés.
D’après une enquête menée par l’organisme en collaboration avec l’Institut Plus Consultants, ce type de contrat séduirait notamment les jeunes non qualifiés mais à la recherche d’une certaine sécurité de l’emploi. Les résultats montrent qu’un tiers des signataires ont moins de 25 ans, contre seulement 25% dans l’intérim classique.
Une solution qui progresse
Du coté des qualifications, les résultats sont inverses à ce qu’estimaient les promoteurs du CDII. 51% sont des ouvriers non qualifiés, contre 36% dans l’intérim classique, alors que beaucoup pensaient qu’il attirerait les plus qualifiés. De plus si le contrat a été instauré principalement pour les grands groupes du secteur l’étude “constate aujourd’hui une diffusion progressive aux PME du secteur”.
Le CDII permet une stabilité de revenus grâce à une garantie versée par l’entreprise de travail temporaire entre deux missions d’intérim. Contrairement à l’intérim classique le signataire n’a pas besoin de s’inscrire à Pole Emploi pour toucher une allocation et bénéficie d’un revenu au moins égal au SMIC sur le mois malgré les intermissions. Pour l’employeur la rentabilité de ce contrat dépend du taux d’activité des intérimaires et motive donc à la performance. Une solution qui est “l’instrument par excellence de la ‘flexisécurité à la française'” pour Ranstad.