Nicolas Sarkozy veut la dégressivité des allocations chômage
Le président de LR, Nicolas Sarkozy, se dit favorable à la dégressivité des allocations chômage, à la retraite à 64 ans et à une baisse de l’impôt sur le revenu de 10%, dans un entretien aux Echos à paraître jeudi.
« Je souhaite que l’on introduise la dégressivité des allocations chômage, comme elle existe dans de nombreux pays d’Europe. Je propose de réduire de 20% les allocations au bout de 12 mois, puis de nouveau de 20% au bout de 18 mois », sans toucher à la durée maximale d’indemnisation, explique l’ancien chef de l’Etat. Il propose également de « sortir du paritarisme et que l’Etat reprenne la gestion de l’assurance chômage le temps du retour à l’équilibre ».
Sur la question des retraites, M. Sarkozy, possible candidat à la primaire à droite pour 2017 et qui se targue d’avoir mené « une réforme des retraites réussie », annonce, s’il l’emporte, « dès l’été 2017 un projet de loi retraite pour repousser l’âge légal à 63 ans dès 2020 et 64 ans dès 2025 ». Alain Juppé s’est prononcé en faveur de l’âge légal à 65 ans.
Nicolas Sarkozy insiste également sur une nécessaire baisse de l’impôt sur le revenu de 10%.
« Cette baisse, votée à l’été (2017), bénéficierait à tous les contribuables pour leur impôt payé en 2018, soit 7 milliards d’euros rendus aux Français », a-t-il détaillé. « Nous ferons un effort de 100 milliards de réduction de dépense sur le quinquennat », a-t-il ajouté.
Sur l’assurance maladie, il suggère de faire passer le taux moyen de remboursement de « 76% aujourd’hui à 73% avant prise en charge par les régimes complémentaires ».
Il souhaite également inscrire dans la Constitution le principe de non-reconduction d’un fonctionnaire sur deux pour les collectivités locales. « Il faudra rétablir la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Il faudra par ailleurs l’imposer aux collectivités territoriales par une réforme de la Constitution », explique l’ancien chef de l’Etat, avec une durée hebdomadaire de travail augmentée de 35 à 37 heures voire 39 heures pour ceux qui le souhaitent. Il veut aussi permettre aux collectivités locales de pouvoir « augmenter le temps de travail de leurs agents ».
Il se prononce par ailleurs en faveur d’un programme de « privatisations et de cessions des participations » des parts détenues par l’Etat afin de réduire la dette. « Je ne suis pas sûr que la présence de l’Etat au niveau actuel dans le capital d’Air France, de Renault, d’EDF ou de La Poste se justifie toujours », explique-t-il.