Obsolescence programmée : un rapport de HOP dénonce une faible réparabilité et durée de vie des téléviseurs
Face à l’obsolescence programmée des téléviseurs, l’association HOP tire la sonnette d’alarme.
La plupart des Français ont un téléviseur chez eux. L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) vient de dénoncer une durée de vie trop faible pour nos téléviseurs, mais aussi la présence de trop de difficultés afin de les réparer. Publié le 10 juin, le nouveau rapport de HOP met ainsi en avant l’ensemble de ses problématiques grâce à une grande enquête.
Les téléviseurs mis à mal par l’association HOP
À travers ce rapport, Halte à l’obsolescence programmée présente « ses constats sur les causes d’obsolescence et ses recommandations pour que le petit écran puisse rester allumé plus longtemps ». Pour commencer, l’association rappelle que les téléviseurs LCD ont une moyenne d’usage de sept ans et demi selon le baromètre Fnac-Darty de 2019, « contre les 11 ans espérés par les consommateurs ».
L’enquête menée par HOP souligne par la suite que plusieurs facteurs entrainent les consommateurs à changer de téléviseurs. 29 % des personnes interrogées expliquent ainsi avoir acheté un nouveau téléviseur étant donné que leur précédent modèle fonctionnait mal, voire plus du tout. 13 % des sondés affirment que l’arrivée de nouvelles normes, telles que la TNT ou la Haute Définition (HD), leur a fait acheter une nouvelle TV.
L’association a aussi interrogé huit réparateurs. Ces derniers ont déclaré que les télévisions réparées avaient en moyenne entre cinq et six ans. Au-delà de cette période, la Halte à l’obsolescence programmée explique que le consommateur préfère renouveler sa télévision, plutôt que de la réparer. Les réparateurs expliquent aussi que plusieurs freins à la réparation de téléviseurs existent : la difficulté d’accès aux pièces détachées, l’indisponibilité des pièces détachées, les difficultés de démontage, l’indisponibilité des schémas et notices de réparation. Certaines fragilités sont ensuite pointées du doigt telles que les diodes LED ou encore la partie logicielle des smartTV. Le rapport soulève ensuite une envie des consommateurs de disposer d’un écran de meilleure qualité. L’obsolescence esthétique touche ainsi 32 % des personnes interrogées par l’association.
En conclusion, HOP présente plusieurs recommandations pour des TV durables. L’association demande ainsi aux fabricants : d’intégrer des composants de meilleure qualité, de penser à la durabilité dès la conception, d’accroitre la réparabilité, de sensibiliser les consommateurs, de conduire la recherche et le développement de façon responsable, de réduire l’obsolescence logicielle et de contribuer à une consommation plus responsable. Pour les pouvoirs publics, la Halte à l’obsolescence programmée souhaite un soutien de la filière du réemploi et la réparation, mais aussi de l’offre de produits durables. Pour finir, elle recommande aux consommateurs d’acheter des téléviseurs plus durables, de mieux les entretenir et de privilégier la réparation en cas de panne.