Mariage entre Orange et Bouygues Telecom : Pourquoi cet échec ?
Les deux opérateurs ne semblent pas avoir trouvé un terrain d’entente, Orange n’effectuera donc pas le rachat de Bouygues Telecom. Alors que la Bourse attendait ce moment avec impatience, l’ouverture de ce lundi sera sans doute chaotique.
Emmanuel Macron responsable ?
Ces derniers jours, Emmanuel Macron a ajouté de nouvelles exigences au rachat de Bouygues Télécom par Orange. Des conditions jugées inacceptables par Martin Bouygues qui a préféré mettre fin aux négociations. Critiqué par Bouygues, pour ses exigences « inacceptables », le ministère de l’Economie s’évertuait ce samedi à limiter sa responsabilité dans la rupture des négociations. Bercy, explique-t-on en substance, n’a fait qu’appliquer les règles fixées au départ : maintien de l’emploi et de la capacité du secteur à investir, stabilité des prix et préservation de la position majoritaire de l’Etat actionnaire dans Orange.
Orange et Bouygues Telecom ne vont pas se marier
Cette affaire devait déjà se terminer mercredi dernier, mais un délai supplémentaire avait été demandé. De nombreux experts pensaient que ce report était de mauvais augures, ils n’ont pas eu tort. Bouygues Telecom et Orange ont décidé de mettre un terme à toutes les discussions. Une personne proche de ce dossier a spécifié qu’il était très complexe. En effet, les deux opérateurs n’étaient pas les seuls à converser pour le devenir de Bouygues Telecom. Il y a l’État qui semble avoir compliqué davantage les négociations à cause de ses craintes à propos du pourcentage dédié au capital. De plus, deux acteurs ont été au rendez-vous et selon des déclarations faites à l’Express par une personne de cette affaire, il y avait des points de blocage.
Free ne voulait pas prendre à sa charge l’intégralité du réseau de Bouygues Telecom
Pourtant, une grande partie de la fusion était validée, mais ces divergences ont mis un terme au rachat. Le mariage d’Orange et de Bouygues Telecom ne se fera pas, c’est par conséquent la Bourse qui sera la première impactée dès l’ouverture de ce lundi. Déjà, le report de la date butoir a fait fondre les titres de tous les opérateurs dont SFR et Orange. La Bourse appréciait grandement un retour à trois acteurs sur le marché de la téléphonie mobile, la fin des négociations devrait provoquer une nouvelle baisse. En ce qui concerne les points de discordance, il y a la répartition des actifs. La société mère de Free ne voulait pas prendre à sa charge l’intégralité du réseau de Bouygues Telecom.
Martin Bouygues ne souhaitait pas revoir le tarif de la fusion
Xavier Niel est aussi pointé du doigt, car plusieurs conditions ont réduit à néant les chances d’une fusion. Les accords de mutualisation étaient au centre des discussions, mais ils n’étaient pas les seuls. Le risque d’exécution a été annoncé, car Orange devait prendre en charge une grande partie de ce dernier à cause de la décision non connue de l’Arcep. Ce sont donc les inquiétudes de Free et de SFR qui ont ajouté un désagrément supplémentaire. Enfin, le tarif demandé par Bouygues Telecom n’était pas celui escompté. Martin Bouygues n’a pas souhaité, et cela à aucun moment revoir le prix de la fusion.
Mais une des causes de cet abandon serait à chercher du côté de la personnalité de Martin Bouygues. « Il voulait vendre comme on hérite, en restant le patron », explique un proche du dossier. Or, avec les exigences de Bercy qui voulait limiter sa présence dans le capital d’Orange et son accès à la gouvernance du groupe, Martin Bouygues n’aurait « pas supporté que quelqu’un puisse être au-dessus de lui et décider ».
Bouygues Télécom et ses 7 000 salariés se retrouvent donc seuls. Si, pour la CGT, cette issue « n’est pas une mauvaise nouvelle », les syndicats CFDT de Bouygues et d’Orange y voient « une opportunité ratée qui augmente les risques sur l’emploi ».
Le rachat de Bouygues Telecom par Orange devrait être connu
Les négociations sont pratiquement terminées, nous sommes donc peut-être à quelques heures de l’officialisation (ou non) du rachat de Bouygues Telecom par Orange. Depuis plusieurs mois, les deux groupes conversent.
Vendredi soir, les fiançailles ont failli être rompues. Mais, après un week-end de Pâques studieux, les discussions avançaient bien. Pour se tendre de nouveau mardi matin. Des conseils d’administration «non conclusifs» doivent se tenir mercredi après-midi chez Orange et Bouygues Telecom. Ils ouvriraient la porte à de nouveaux rounds de négociations, au-delà de la date du 31 mars fixée par Martin Bouygues, en se fondant sur des accords de principe. Lire plus
Bouygues Telecom : Les salariés haussent le ton avant la fusion avec Orange
Le mariage entre l’opérateur historique et Bouygues Telecom semble se concrétiser de plus en plus. Le parc français reviendra ainsi à trois opérateurs et les salariés ont une crainte, ils partagent donc leur colère.
Comme ce fut le cas avec Numericable, Orange et Bouygues Telecom devraient former une seule entité dans les prochains mois. Des accords auraient été trouvés, mais il faudrait encore attendre la fin du mois pour obtenir davantage d’informations. En effet, les deux groupes ont décidé de fixer une date butoir pour partager leur décision et il s’agit du 31 mars 2016. Si cette affaire favorise quelques craintes du côté des consommateurs qui ont peur de subir de plein fouet une hausse des tarifs, les salariés sont eux aussi dérangés par une éventuelle migration. Lire plus
Télécoms: Bouygues veut au moins 10% du capital d’Orange en cas de rapprochement
Le patron de Bouygues Martin Bouygues n’envisage pas que son groupe puisse détenir moins de 10% de l’opérateur Orange en cas de rapprochement avec sa filiale Bouygues Telecom.
Interrogé sur la possibilité pour le groupe diversifié de détenir entre 10% à 15% d’Orange, il a estimé mercredi que « c’est très correct », mais que la « question ne se pose pas » d’une participation inférieure à 10%, lors de la conférence de présentation des résultats annuels de son groupe.
Le responsable a estimé que pour les discussions en vue de ce rapprochement, « il faut se donner quelques semaines mais pas le trimestre, pas au delà ». Bouygues est « intéressé par une participation au capital d’Orange pour bénéficier de la croissance du marché » mais restera « extrêmement vigilant » en ce qui concerne les risques d’exécution, a-t-il précisé. Lire plus
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