Bouygues Telecom : Les salariés haussent le ton avant la fusion avec Orange
Le mariage entre l’opérateur historique et Bouygues Telecom semble se concrétiser de plus en plus. Le parc français reviendra ainsi à trois opérateurs et les salariés ont une crainte, ils partagent donc leur colère.
Au 31 mars, la décision de Bouygues sera communiquée
Comme ce fut le cas avec Numericable, Orange et Bouygues Telecom devraient former une seule entité dans les prochains mois. Des accords auraient été trouvés, mais il faudrait encore attendre la fin du mois pour obtenir davantage d’informations. En effet, les deux groupes ont décidé de fixer une date butoir pour partager leur décision et il s’agit du 31 mars 2016. Si cette affaire favorise quelques craintes du côté des consommateurs qui ont peur de subir de plein fouet une hausse des tarifs, les salariés sont eux aussi dérangés par une éventuelle migration.
Les salariés ne veulent pas aller chez SFR ni chez Free
La fusion d’Orange avec Bouygues Telecom sera dans tous les cas à l’origine d’un mariage des équipes, mais certains salariés pourraient être envoyés du côté de SFR ou de Free. Toutefois, ce scénario n’est pas du tout accepté par les principaux intéressés et ils ont décidé de donner de la voix pour que leur intention soit prise en compte. Par conséquent, Bercy a reçu la visite de la CFDT de Bouygues Telecom et le délégué, Azzam Adhab précise que les employés ne veulent pas être oubliés dans ce mariage qui sera suivi de très près par l’Autorité.
Un mariage inévitable au vu de la situation
Le gouvernement aurait donc été sensible au discours et il a insisté sur le fait qu’il fallait patienter, car le mariage n’a pas encore été finalisé. Orange et Bouygues Telecom sont toujours en pourparlers et cette session de discussions pourrait parfaitement se terminer par un échec pour les deux groupes. Il est tout de même important de noter que Bouygues Telecom continue de vivre une situation complexe malgré une refonte totale de ses offres, du catalogue et de la fusion avec B&You. Par conséquent, les rumeurs annoncent un mariage depuis fort longtemps et c’est pour cette raison qu’une fusion devrait avoir lieu.
Orange/Bouygues: les discussions en « bonne voie », un accord de cession d’actifs « quasi bouclé » avec SFR et Free
Les discussions entre Orange et Bouygues Telecom en vue du rachat par le numéro un du secteur des activités télécoms du second sont « en bonne voie », alors qu’un accord de cessions d’actifs à leurs concurrents SFR et Free apparaît « quasi bouclé », affirment Les Echos dans leur édition à paraître lundi.
Le 24 février, Martin Bouygues avait estimé qu’il fallait « se donner quelques semaines mais pas le trimestre, pas au-delà » pour parvenir à un accord de rachat de Bouygues Telecom par Orange.
Le 12 janvier, le président-directeur général d’Orange, Stéphane Richard, avait estimé que ce projet « complexe » avait « une chance sur deux » d’aboutir. Selon Les Echos, les discussions seraient aujourd’hui « en bonne voie et les protagonistes auraient de bonnes chances de conclure un accord ».
Pour passer avec succès l’examen par l’Autorité de la concurrence, Bouygues et Orange vont devoir céder des actifs (fréquences, réseaux, clients, boutiques…) à leurs concurrents, SFR et Free.
Et sur ce point, indique une source proche du dossier citée par Les Echos, un accord est « quasi bouclé ».
Selon le journal, Free reprendrait notamment au final « moins d’actifs par rapport à ce qui avait été envisagé dans un premier temps, et en particulier à priori pas des clients (de téléphonie) mobile ». Reste donc encore à régler la question de la participation de Bouygues dans Orange et celle de l’Etat, qui contrôle 23% du capital d’Orange.
Le 24 février, Bouygues avait déclaré souhaiter obtenir une participation dans Orange « de l’ordre de 15% », à l’issue de la négociation. L’Etat quant à lui ne souhaite pas descendre sous les 20% du capital d’Orange, avaient affirmé alors plusieurs sources.
Le 5 janvier dernier, Orange et Bouygues Telecom sont entrés en discussions en vue d’un rapprochement, qui ferait passer de 4 à 3 le nombre d’opérateurs en France.