La plateforme Airbnb limite la location à 120 nuitées par an à Paris
C'est décidé. La plateforme de location de logements entre particuliers Airbnb attaquée par les acteurs du tourisme, de l'hôtellerie et le gouvernement pour "concurrence déloyale", va lâcher du lest face à la pression et limiter la location à 120 nuitées par an à Paris.
Cette initiative d’Airbnb pourrait se propager dans d’autres villes de France comme par exemple Bordeaux, en proie à des problèmes de logements vacants notamment pour les étudiants (importante (pénurie d’appartements).
Afin de favoriser un tourisme “responsable et durable” (selon les termes de l’entreprise -NDLR), Airbnb va bloquer les locations à 120 nuitées par an dans le centre de Paris, indique le communiqué de presse.
Une mesure instaurée dès janvier 2018
Emmanuel Marill : "@Airbnb est une entreprise de redistribution de pouvoir d'achat" #le79Inter pic.twitter.com/tnFxyxLqfA
— France Inter (@franceinter) November 14, 2017
Dès janvier 2018 et dans le centre parisien (1er au 4e arrondissement), il ne sera plus possible de louer son appartement plus de 120 nuitées par an. Emmanuel Marill d’Airbnb France, explique dans son communiqué : “Nous savons que la limitation automatique du nombre de nuitées est un outil efficace, qui évite les abus et ce, sans aucun coût pour la collectivité“.
Malgré ce geste fort d’Airbnb, la mairie de Paris est étonnée, pensant que cela serait étendu pour l’ensemble des arrondissements parisiens comme semble le dire Ian Brossat “On ne peut pas accepter qu’une plateforme n’applique la loi que dans les quatre premiers arrondissements de Paris, c’est une drôle de conception de la loi“, dit l’élu à Reuters.
Notez que la plateforme communautaire de logements entre particuliers a ajouté que “la pénurie de logements dans le centre de Paris existait “bien avant” notre arrivée“.
Après nos discussions avec @airbnb_fr nous saluons les décisions de bloquer techniquement le nb de nuitées dans les 1er,2e,3e,4e arrdt de Paris, de collecter la taxe de séjour partout en France et de transmettre les données fiscales. Les autres acteurs doivent au moins s'aligner!
— Sylvain Maillard (@SylvainMaillard) November 14, 2017