Sondage présidentielles 2017 : Emmanuel Macron, le seul espoir de la gauche contre Marine Le Pen ?
Les mois défilent et les Français se rapprochent de plus en plus des présidentielles de 2017. Alors que les politiciens se déchirent, les médias multiplient les sondages, l’un d’entre eux annonce que Marine Le Pen gagnerait face à François Hollande.
Emmanuel Macron montre clairement ses ambitions politiques
L’actuel Président de la République est intervenu à la télévision, mais France 2 n’a rassemblé que 3.5 millions d’amateurs. C’est un score très faible, il montre clairement que les Français n’adhèrent plus à la politique de François Hollande. Ce dernier pourrait éventuellement se représenter, mais, dans le cas contraire, Emmanuel Macron pourrait se faufiler dans cette brèche. Avec la création de son mouvement « En Marche ! », il montre clairement ses ambitions politiques.
Emmanuel Macron a lancé le 6 avril son mouvement En Marche!, ni à droite ni à gauche, affirmant vouloir non pas trouver “un énième candidat à la présidentielle”, mais provoquer un “débat ouvert” et parvenir “à une exposition claire de la vision pour le pays”.
Interrogé sur son éventuelle ambition présidentielle jeudi à Londres, Emmanuel Macron a botté en touche: “Aujourd’hui, ce n’est pas la priorité”, a-t-il affirmé.
Marine Le Pen voudrait sans doute être confrontée au second tour à l’actuel Président, car les statistiques auraient le mérite d’être en sa faveur. Ce sondage Odoxa qui s’est aussi penché sur l’intérêt des Français pour le PSG a été dévoilé entre autres dans Le Parisien.
Marine Le Pen ne perdrait que face à Emmanuel Macron
La Présidente du Front National obtiendrait ainsi 53% contre 47% pour François Hollande. D’autres cas de figure ont été énoncés, l’homme de gauche aurait très peu de chances de se retrouver dans cette configuration, car il n’atteindrait pas le second tour. Il perdrait dès la première manche, mais Emmanuel Macron représenterait la gauche au second tour s’il venait à se présenter. Face à Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen réaliserait également un score plus important avec, respectivement, 31% d’intentions de vote contre seulement 20% pour l’ancien Président de la République qui est tenu responsable de l’échec de la France dans plusieurs domaines. En ce qui concerne le reste du panel, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon ou encore Nicolas Dupont-Aignan ne dépasseraient pas le premier tour avec moins de 13%.
Marine Le Pen gagne des votes
Si toutefois, Marine Le Pen se retrouvait face à Emmanuel Macron au second tour, les Français auraient tendance à se diriger du côté du ministre de gauche avec 61% d’intentions de vote contre 39%. Il faut tout de même noter que la Présidente du Front National gagne des votes puisque la même confrontation simulée en janvier dernier donnait un rapport de 65/35%. Alain Juppé essuie lui aussi une chute en passant de 70 à 66%. Si les Français devaient choisir maintenant leur Président de la République, ils se dirigeraient du côté d’Alain Juppé ou d’Emmanuel Macron. Nicolas Sarkozy, et même François Hollande essuieraient donc une défaite.
Sondage Odoxa pour BFMTV et Le Parisien
Hollande a recadré Macron, après sa sortie londonienne
François Hollande a recadré jeudi Emmanuel Macron, rappelant qu’il devait “être dans l’équipe, sous (son) autorité”, quelques heures après des propos du ministre de l’Economie en porte-à-faux avec la volonté affiché du chef de l’Etat de réformer jusqu’au bout.
Emmanuel Macron “doit être dans l’équipe, sous mon autorité”, a affirmé le président de la République, invité de l’émission “Dialogues citoyens” sur France2.
Et d’insister: “Il est dans l’équipe et sous mon autorité (…) J’en suis sûr parce que c’est, entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie, il sait ce qu’il me doit, c’est une question de loyauté personnelle et politique”.
Le ministre de l’Economie avait affirmé plus tôt dans la soirée à Londres qu’il avait été décidé d'”arrêter une partie des réformes”, assurant que “60%, 70%” seraient faites d’ici la fin du mandat de François Hollande.
“C’est toujours compliqué de lancer des réformes à la fin d’une mandature”, a déclaré le ministre lors d’une conférence organisée par le quotidien économique Financial Times sur l’avenir de l’Europe. Il a notamment évoqué “beaucoup de tensions sociales causées par la situation économique” en France.
Le président de la République a au contraire affirmé jeudi soir sa volonté de poursuivre “jusqu’au bout” les réformes, “jusqu’au dernier jour” de son mandat de cinq ans à la tête de la France.