Renationalisation d’EDF : décision de la cour d’appel ce jour

Illustration. Le siège d'EDF. Léo Crouzille / Unsplash
La bataille qui oppose depuis des mois de petits actionnaires à l’Etat français va connaître son dénouement aujourd'hui.
Ce 2 mai, la justice tranche dans la bataille opposant petits actionnaires d’EDF à l’État français et à son projet de renationalisation, en raison entre autres du prix de rachat des actions, lequel est jugé trop bas.
Le 23 mars dernier, la parquet général avait demandé le rejet du recours formé par les petits actionnaires frondeurs du géant de l’énergie.
EDF, une renationalisation stratégique
Le rachat complet est chiffré à 9,7 milliards d’euros. Pour l’Etat, il s’agit de libérer EDF de la Bourse pour lui permettre de donner un coup de fouet au nucléaire en finançant le renouvellement de son parc.
Mais les petits actionnaires salariés et retraités du fleuron électrique ne l’entendent pas comme l’exécutif. À coups de recours, ils expriment leur opposition au prix de 12 euros l’action dans le cadre du rachat, et demandent au minimum 15 euros.
32 euros l’action en 2005
Quand la capital a été ouvert en 2005, l’action coûtait 32 euros, les salariés bénéficiant d’une remise de 20%.
Le prix de la discorde, 12 euros, été validé par un expert indépendant, seulement les petits actionnaires jugent qu’EDF est sous-évaluée et qu’elle a été injustement pénalisée dans ses recettes par un mécanisme imposé par l’Etat (Arenh), qui la contraint à vendre son électricité nucléaire à bas prix à des industriels et des fournisseurs alternatifs.
L’Etat en quête de près de 5% des actions
Après que des actionnaires ont eux accepté ce prix, l’Etat possédait le 8 février dernier 95,82 % du capital et 96,53 % des droits de vote.
Dans le cas où la cour d’appel tranche en faveur de l’Etat, la renationalisation pourra être achevée. Si non, es actionnaires qui ont déjà apporté leurs titres pourront alors les récupérer. L’Etat devra payer un complément de prix à ceux qui n’ont pas demandé la restitution de leurs actions, s’il souhaite offrir plus gros.