Renault visé par une plainte “massive” de ses clients

Photo d'illustration. Le volant d'un véhicule Renault. Pixabay
Des dizaines d'automobilistes dénoncent entre autres des "tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses".
Jeudi 1er juin, Le Parisien a révélé que des dizaines d’automobilistes utilisateurs de véhicules Renault ont annoncé le prochain dépôt d’une plainte visant le constructeur.
Cette plainte est déposée pour “tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses” mais aussi “escroquerie, destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes et mise en danger de la vie d’autrui”.
Des négociations qui capotent
Toujours d’après le quotidien, les négociations entre Renault et près de 1 800 clients ont échoué, incitant quelques dizaines d’entre eux à porter plainte pénale lundi 5 juin.
Les dysfonctionnements affectant le moteur qui sont dénoncés ? Une surconsommation d’huile pouvant conduire à une casse moteur, des usures prématurées… Quant aux modèles concernés, il s’agit de Clio IV, Renault Captur, Kadjar, Mégane 3, Scénic 3, Dacia Duster… Le moteur TCE 1.2. est particulièrement visé.
“Un industriel qui a connaissance d’un risque”
Me Christophe Lèguevaques, l’un des avocats, rapporte ainsi les témoignages de clients :
Alors qu’ils étaient à grande vitesse sur l’autoroute, à 130 en train de doubler et tout d’un coup, le moteur n’a plus aucune puissance, ou très peu de puissance, ce qui fait qu’ils passent de 130 km/h à à peu près 50 km/h.
Et voici ce qu’il dénonce:
C’est la mise en danger de la vie d’autrui parce que nous avons affaire à un industriel qui a connaissance d’un risque qui s’est révélé de manière récurrente et importante.
La défense de Renault
Le groupe Renault-Nissan avance de son côté, dans une réponse à l’attention du Parisien :
Renault Group n’a jamais cessé et continue d’examiner les demandes qui lui sont adressées. 93% des cas clients identifiés dans ce dossier ont déjà fait l’objet d’une prise en charge.
Mais cet argument ne convainc pas une autre avocate, Me Maud Perdriel-Vaissière :
Les gens ne se voient proposer, au mieux, qu’une prise en charge très partielle de leurs réparations, et au pire, rien du tout, au motif d’un entretien défaillant : non-respect du calendrier, vidange en dehors du réseau constructeur…
Désormais, c’est à la justice de trancher.