Seita : fermeture de la dernière usine de cigarettes en France continentale
Seita, numéro deux du tabac en France et filiale du britannique Imperial Tobacco, a annoncé la fermeture de sa dernière usine en France continentale pour 2017.
La filiale du cigarette britannique Imperial Tobacco et numéro deux du tabac en France, Seita, a annoncé mardi 29 novembre vouloir fermer son usine à Riom durant l’année 2017. Cette usine dans le Puy-de-Dôme est la dernière en France continentale, l’autre site de production restant de l’entreprise est situé en Haute-Corse. Une nouvelle inquiétante pour les plus de 300 salariés concernés.
Fermeture de la dernière usine de tabac de l’hexagone
Le groupe Seita a déclaré dans un communiqué avoir « annoncé à son comité central d’entreprise (CCE) réuni mardi qu’elle envisageait de se désengager des sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais en cessant les activités de production et d’analyse qui y sont effectuées ». Le cigarette va donc arrêter ses opérations dans l’hexagone, à partir du second semestre de 2017.
Cette nouvelle inquiète les 239 employés de l’usine de Riom dans le Puy-de-Dôme et les 87 personnes travaillant dans le centre de recherche à Fleury-les-Aubrais qui sera également fermé. Le délégué syndical et délégué du personnel CGT du site de Riom, Ludovic Gotiaux, témoigne du choc de la nouvelle : « Ça fait deux jours qu’on s’en doutait mais ils viennent de nous l’annoncer. Les gens sont un peu abasourdis ».
Des ventes en baisses et des mesures anti-tabac en hausse
Seita accuse le coup des politiques anti-tabac qui se durcissent ainsi que « la chute continue de ses ventes et la forte baisse de production qui en résulte ». D’après l’entreprise son chiffre d’affaires à reculé de 24%, soit 227 millions d’euros, en trois ans depuis 2013. Elle a également perdu des parts de marché à hauteur de 7 points depuis 2009. L’entreprise subit une « chute de 44% des achats » entre 2002 et 2015 et un manque de compétitivité face aux pays d’Europe de l’Est où elle compte déménager.
Seita assure tout de même été dans « une phase de recherche intensive de repreneurs pour ces sites en privilégiant des solutions de reconversion susceptibles d’assurer la viabilité des sites et d’offrir des perspectives d’emploi ». Elle déclare qu’elle poursuivra la recherche de repreneurs pendant une « durée pratiquement deux fois supérieure à celle prévue par la loi Florange », soit l’ensemble de la procédure officielle de consultation des instances représentatives du personnel sur le projet de cessation des sites, à partir de mars 2017.