Wall Street bondit portée par les chiffres de l’emploi
La Bourse de New York a fini en hausse de plus de 2% vendredi, portée par des chiffres de l’emploi pour le mois de novembre supérieurs aux attentes. L’indice Dow Jones a gagné 2,11%, soit 369,16 points, à 17.846,83 points. Le S&P-500 a pris 41,88 points, soit 2,04%, à 2.091,50. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 104,74 points (+2,08%) à 5.142,27.
Wall Street finit en hausse
Wall Street a ainsi plus qu’effacé sa forte baisse de jeudi accusée dans la foulée du mauvais accueil réservé par les investisseurs aux nouvelles mesures d’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). La poussée de ce vendredi permet aux trois indices de Wall Street de sortir du rouge sur l’ensemble de la semaine, avec un Dow Jones qui affiche un gain de près de 0,3%. Le S&P dégage une progression hebdomadaire de 0,1% et le Nasdaq une hausse de 0,3%.
Au lendemain d’une nette baisse, les principaux indices ont d’abord ouvert sur une timide hausse avant d’accélérer pendant toute la première moitié de séance pour se maintenir en très forte hausse jusqu’à la clôture. « Encore une fois, on assiste à la résistance incroyable de ce marché » américain, a souligné Michael James, de Wedbush Securities. « Depuis le début de l’année, chaque fois qu’il y a un net repli, cela devient une occasion de repartir à l’achat. »
211 000 embauches nettes
Wall Street a d’abord accueilli favorablement des chiffres sur l’emploi américain de novembre, qui ont témoigné d’une solidité persistante en se révélant même un peu meilleurs que prévu avec 211 000 embauches nettes. « On peut les interpréter de deux façons », a expliqué Michael James. « Soit comme le signe d’une économie en forme, soit comme un sujet de préoccupation, car ils donnent le champ libre à la Réserve fédérale pour relever ses taux dans deux semaines. »
Les marchés semblent se faire depuis plusieurs semaines à l’idée que la banque centrale américaine va limiter en décembre son soutien à l’économie en relevant ses taux pour la première fois depuis neuf ans. « Même en ayant conscience de cette perspective, les investisseurs choisissent de voir le verre à moitié plein », a jugé Michael James, estimant de plus que « les clarifications faites aujourd’hui par Mario Draghi, par rapport à ses déclarations d’hier, ont été très positives ».
Le marché obligataire se remet
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a promis une action « sans limite » pour soutenir la reprise en zone euro, au lendemain d’un paquet de mesures qui avaient contribué à la chute des marchés en décevant des attentes certes très élevées. Enfin, plusieurs observateurs soulignent que le rebond de Wall Street est d’autant plus notable qu’il s’est fait malgré une déprime générale du secteur de l’énergie après une chute des cours de l’or noir sous 40 dollars le baril à New York face à la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne pas abaisser sa production.
Le cartel produit déjà « de toute façon plus (que ces objectifs de production), mais c’est une mauvaise nouvelle pour ceux qui croyaient à un rebond des cours vers 60 ou 70 dollars le baril », a estimé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. Le marché obligataire, qui avait chuté la veille comme la Bourse, se remettait dans une moindre mesure. Vers 21 h 20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,270% contre 2,322% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,012% contre 3,061%.