Les assurances obsèques : un business juteux pour les assureurs
L'association 60 millions de consommateur pointe du doigt les dérives et abus du système d'assurances obsèques, qui entraine souvent des cotisations à perte.
Si en théorie l’assurance obsèques peut sembler une bonne idée pour éviter à vos proche de financer vos funérailles, il s’avère que dans la pratique elle est souvent moins intéressante. L’association 60 millions de consommateur a étudié de prêt de nombreux contrats et met en lumière des pratiques douteuses et mauvaises surprises.
Des cotisations à pertes…
L’idée séduit 500.000 français chaque année qui souscrivent une assurance obsèques pour un total de cotisations annuelles de plus d’un milliard d’euros. Les assureurs savent vendre cette offre mais en réalité le concept est souvent moins intéressant qu’il n’y parait et de nombreux assurés finissent par cotiser à perte.
L’association dénonce le système de plusieurs contrats émis dans l’hypothèse d’une personne qui commence à cotiser à 62 ans et décède à 85 ans: “En moyenne, un assuré de 62 ans devra débourser 4.815 euros pour 3.838 euros seulement de capital-décès reversé au bénéficiaire”. Le capital décès versé aux bénéficiaires ne change pas mais les cotisations s’accumulent, ce qui fait qu’après un certain temps les cotisations sont purement bénéficiaires pour l’assureur et n’entreront pas dans la somme donnée. L’association estime même que le capital accumulé peut être amputé jusqu’a 40%.
…quand on vit plus longtemps
Le rapport continue : “Plus le temps passe, plus on cotise à perte. Quelle que soient la somme investie et la durée de cotisation, le capital versé au bénéficiaire n’augmentera pas”. En gros il vaut mieux mourir vite pour gagner plus. Mais pas trop vite non plus car les assureurs prévoient un délai de carence d’au moins un an en cas de décès par maladie. Et cerise sur le gâteau, le capital investit peut s’avérer insuffisant face à la montée des prix des funérailles, en hausse de 48% depuis 2008.
Au final l’association recommande de recourir à des méthodes plus simple et moins chères, comme investir l’argent dans un simple livret A, qui rapportera même un peu d’intérêts et ne finira pas dans la poche de quelqu’un d’autre, ou bien de recourir à une donation pour les enfants.