Une semaine après un rapport de la Cour des comptes sur la politique de gestion insuffisante du groupe France Télévisions, ses pratiques salariales sont dévoilées.
Pas si mal le service public ! C’est ce qu’on peut se dire à la lecture de l’analyse de BFM Business sur les pratiques salariales du groupe France Télévisions. Une semaine après un rapport de la Cour des comptes qui venait critiquer la politique de gestion “insuffisamment rigoureuse” du groupe, voilà des révélations qui viennent remuer le couteau dans la plaie.
Des salaires importants
Evidemment c’est en haut de l’échelle qu’on est le mieux. L’enquête dévoile que la PDG de France Télévisions, Delphine Ernotte, touche un salaire fixe de 322.000 euros brut par an, qui peut grimper jusqu’a 400.000 euros bruts annuels grâce à une part variable avec un bonus variable pouvant atteindre 78.000 euros. La principale intéressée déclare qu’elle touchait deux fois plus lors de son précédent poste à la direction d’Orange France, soit 800.000 euros par ans. C’est toujours deux fois moins que le salaire de son remplacent actuel, Stéphane Richard.
Chez France Télévisions, l’ancien PDG du groupe disposait d’une rémunération équivalent à Delphine Ernotte, par contre lorsque Patrick de Carolis était à la direction il ne touchait que 240.000 euros de fixe et un bonus jusqu’a 60.000 euros.
Une politique de gestion “insuffisamment rigoureuse”
Mais les salariés du groupe ne sont pas à plaindre non plus, alors que selon le rapport de la Cour des comptes et l’analyse de BFM Business ils sont 191 à toucher plus de 120.000 euros annuels et 547 a dépasser les 96.000 euros par ans. La part des employés en CDI à temps plein touchant plus de 70.000 euros annuels a grandement augmentée, ils étaient 1415 en 2015 contre 899 quatre ans plus tôt. A France Télévision les cadres représentent 79% du personnel technique et administratif, et 26% des journalistes alors qu’ils ne sont que 17% à 18% dans la population active française.
Autre pratique récurrente, certains cumulent les contrats pour des rémunérations additionnelles. Ainsi 182 employés en CDI sont rémunérés parallèlement comme intermittents par des sociétés de production privées auprès desquelles ils ont signés des CDD/CDDU.