Free réclame 1,5 milliard d’euros à Orange et Bouygues Telecom pour le subventionnement des smartphones
Une somme de 1,5 milliard d’euros est demandée par Free auprès des opérateurs Orange et Bouygues Telecom.
Le printemps est arrivé et Free a décidé de repartir à la chasse aux opérateurs proposant des smartphones subventionnés. Depuis le début de l’entreprise, Xavier Niel est en guerre contre cette pratique qu’il juge abusive. Selon l’Express, l’homme d’affaires demanderait désormais environ 1,5 milliard d’euros à ses concurrents pour ce préjudice : 790 millions à Orange et 780 millions à Bouygues Telecom.
Xavier Niel reprend sa bataille contre les smartphones subventionnés
Selon le patron de Free, le subventionnement des smartphones par les opérateurs Orange et Bouygues Telecom représenterait un crédit à la consommation déguisé ainsi qu’une pratique commerciale trompeuse. En effet, Xavier Niel reproche ainsi aux opérateurs de vendre des smartphones à prix attractif en échange de forfaits réengagent durant plusieurs mois, voire années.
Aujourd’hui, Free a ainsi décidé de réajuster la somme du préjudice de cette pratique commerciale jugée anticoncurrentielle. Précédemment, l’opérateur avait déposé une plainte contre Orange en octobre 2018 et réclamait 612 millions d’euros. Suite à un arrêt rendu par la Cour de cassation, le montant demandé a désormais été revu à la hausse. D’après les sources du Figaro, les montants réclamés seraient jugés « déraisonnables » par ses rivaux. Pour ces dernières, Free n’aurait pas de données précises afin de justifier de telles sommes. Bouygues demande d’ailleurs 1,5 millions d’euros de dommages et intérêts.
En février, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, déclarait « Nous avons confié une mission à l’Arcep afin qu’elle se penche sur le modèle des smartphones subventionnés par les opérateurs télécoms. Cela est peut-être un accélérateur du renouvellement des téléphones et donc problématique pour l’environnement. Nous voulons creuser ce sujet et objectiver l’impact de ces pratiques commerciales avant de prendre d’éventuelles décisions sur le sujet ».
Face à cette pratique commerciale, Laure de la Raudière, présidente de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), a souligné « Je ne sais pas (si c’est vrai) et nous allons donc faire une étude (…) car leur durée de vie a un impact très fort sur l’empreinte environnementale du numérique ».