Le français Gemalto a annoncé de vendredi la rachat de la branche bionumérique du groupe américain 3M pour 850 millions de dollars.
Le groupe français spécialiste de la sécurité numérique et des cartes à puce, Gemalto, a annoncé ce vendredi 9 décembre le rachat des activités biométriques du groupe américain 3M. La transaction est évaluée à 850 millions de dollars, soit environ 790 millions d’euros. L’objectif pour la firme française est d’augmenter sa présence dans le domaine de la sécurité publique et développer son offre sur le secteur commercial.
Gemalto renforce sa position dans la biométrie
La transaction est prévue pour le premier semestre 2017 et permettra à Gemalto de mettre la main sur la division “Identity Management” (gestion d’identité) du groupe 3M. Cette division comprend la filiale Cogent de l’américain, qui représente 61% du chiffres d’affaires avec les solutions biométriques pour l’identification civile, le contrôle aux frontières et les forces de polices. Elle compte aussi une partie “Secure Materials” de plastification de documents pour 26% du CA et une autre “Document Reader” pour l’analyse de documents d’identité à hauteur de 13%.
Gemalto se félicite dans un communiqué de l’acquisition de ces “solutions complètes de biométrie de niveau mondial qui permettent la vérification des identités et une façon très pratique de s’authentifier”. La firme prévoit de développer l’activité pour atteindre un taux de croissance annuel moyen de 10%.
Une division rentable pour un meilleur bénéfice net par action
La division de 3M compte actuellement 450 “experts hautement qualifiés” et génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 215 millions de dollars qui permet de dégager un bénéfice opérationnel de 58 millions. Cette nouvelle activité de gestion d’identité s’ajoutera à la branche “Programmes gouvernementaux” du français, dont le CA de 2015 était de 391 millions d’euros.
Gemalto devrait financer cette acquisition via sa trésorerie disponible (d’environ 400 millions d’euros au 30 juin 2016) ainsi que des lignes de crédit existantes. Au total le groupe paiera 14,7 fois le résultat des activités opérationnelles de la division acquise mais conservera “une structure financière solide” après cette transaction et assure que l’opération améliorera son bénéfice net par action ajusté dès la première année.