GM&S : Renault et PSA revoient leurs commandes à la hausse
Petite bouffée d'air pour les salariés de l'usine GM&S menacée de liquidation judiciaire. Les constructeurs automobiles ont accepté des commandes supplémentaires.
Les employés de l’usine GM&S située à La Souterraine, dans la Creuse ont obtenu un peu de répit depuis que l’entreprise est menacée de liquidation judiciaire. Toujours dans l’attente d’un repreneur, l’usine a cependant obtenu une hausse des commandes de la part deux constructeurs automobiles Renault et PSA, poussés par le nouveau ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
Hausse des commandes de PSA et Renault
Face au mur, les ouvriers avaient assuré la semaine dernière avoir piégé l’usine avec des bonbonnes de gaz pour tenter de sauver leurs emplois. Aujourd’hui ils ont obtenu une bouffée d’air alors que le ministère de l’économie a convaincu les deux principaux clients de l’usine d’augmenter leurs commandes.
Renault, qui représente 20% de l’activité de GM&S, s’engage à doubler son niveau de commandes pour passer de 5 à 10 millions d’euros, tandis que PSA promet de passer de 10 à 12 millions. Des engagements qui « permettront d’atteindre un niveau de chiffre d’affaires sur 2017 proche de 25 millions d’euros, et rendent possible la continuité de l’exploitation et la poursuite des discussions sur la reprise de l’entreprise » d’après Bercy.
Un avenir toujours incertain
Coté syndicats, on se réjouit mais tout n’est pas joué pour autant comme le rappelle Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, au micro d’Europe 1 : « C’est un tout petit pas parce que le carnet de commandes arrive à 22 millions, il en faut 35 pour pérenniser le site, donc voyez, il reste encore de la marge pour sauver le maximum d’emplois ».
La somme ne permettrait pas forcément de sauver l’ensemble des employés, mais le ministère de l’Economie rappelle que « l’entreprise devra adapter son organisation afin de gagner davantage en compétitivité » pour éviter la liquidation judiciaire de l’usine par le tribunal de commerce de Poitiers et les 277 licenciements qui en résulteraient. L’usine doit aussi trouver un repreneur et cette aide pourrait en aider certains à se manifester; d’autant plus que les négociations pour une reprise par GMD avaient échouées après plusieurs semaines faute d’engagements fermes sur le niveau des commandes.