Google collabore avec la Royal Free NHS britannique pour collecter des données médicales
Avec une telle information, il y a de grandes chances pour que certains internautes grincent des dents. Google a fait le choix de collaborer avec les services britanniques délégués à la santé pour rassembler des données spécifiques.
Pour bien fonctionner, une intelligence artificielle a besoin d’énormément d’informations, d’un caractère plus ou moins sensible. Les données de plus d’1,6 million de patients anglais vont ainsi être analysées par un programme d’intelligence artificielle développé par Google, d’après les informations du site spécialisé New Scientist. Cet accord d’exploitation aurait été signé entre DeepMind, une entreprise propriété de Google, et le Royal Free NHS Trust (qui dépend du service de santé public), qui gère trois hôpitaux à Londres. Il prévoit l’accès aux données médicales des patients de ces établissements, ainsi que de ceux qui les ont fréquentés ces cinq dernières années. Jusqu’ici, DeepMind était surtout connu pour AlphaGo, une intelligence artificielle qui a battu les champions européens et mondiaux de Go au début de l’année.
Google collabore avec la Royal Free NHS pour améliorer les diagnostics
La firme de Mountain View a développé un attrait particulier pour le secteur de la santé. Google a développé des outils pour les diabétiques ou encore déposé un brevet pour des lunettes de contact dernière génération capable de modifier les troubles de la vue. Désormais, via l’entreprise DeepMind, elle a l’intention de collecter des informations médicales de plus d’un million de patients britanniques qui ont été hospitalisés ces cinq dernières années.
Elle aurait collaboré avec la Royal Free NHS, ce groupe a l’avantage de diriger trois hôpitaux assez important en Angleterre. Ce partenariat sera ainsi plus facile pour collecter cette quantité colossale d’informations.
Ce projet est destiné à la filiale DeepMind
Généralement, lorsque Google collecte des données, une question se pose concernant la vie privée. À plusieurs reprises, l’entreprise américaine a été pointée du doigt, il est légitime d’entendre quelques dents grincer avec cette information. Pourtant, Google a fait le choix de promettre de ne pas utiliser à mauvais escient ces données médicales en dehors de ce projet. Ce dernier possède un objectif bien précis, car, avec DeepMind, la société souhaite améliorer les diagnostics, optimiser la qualité des soins tout en proposant un suivi spécifique dans les différents établissements hospitaliers.
Aucune information supplémentaire n’a été transmise concernant ce dossier, mais nous savons que DeepMind aurait la volonté de collaborer avec les médecins.
Violation de la vie privée et du secret médical
Mis à part la question sur la vie privée, un autre problème se pose dans le domaine médical. En effet, la collecte de données peut s’avérer discutable puisque les dossiers sont susceptibles de comprendre des précisions importantes. Dans ce cas de figure, il est légitime de se demander s’il ne s’agit pas d’une violation du secret médical. Par conséquent, Google aurait la capacité de mettre la main sur la photo ou encore l’identité, et même le numéro de sécurité sociale.
Les termes de cet accord n’ont pas fait l’objet d’une diffusion, il est donc difficile de connaitre l’impact d’une telle étude. Dans tous les cas, toutes les données collectées pour cette étude devront être entièrement détruites lorsque le projet prendra fin.