Google vient d’être condamné à 102 millions d’euros d’amende en Italie pour abus de position dominante
La firme américaine Google vient d’écoper d’une amende de plus de 100 millions d’euros en Italie pour abus de position dominante.
L’Autorité italienne de la concurrence, alias l’Autorita’ Garante della Concorrenza e del Mercato (AGCM), vient d’infliger une amende s’élevant à 102 millions d’euros à Google. La cause est très simple, la firme de Mountain View est condamnée pour abus de position dominante suite à la non-acceptation d’une application tierce sur son système Android Auto.
Une amende de 102 millions d’euros pour Google
La décision est tombée jeudi, l’Autorité italienne de la concurrence (AGCM) vient d’imposer une amende de 100 millions d’euros à Google pour abus de position dominante. Elle explique que la firme américaine n’a pas accepté sur le Google Play une application permettant aux personnes disposant de véhicules électriques de trouver des bornes de recharge. « À travers le système opérationnel Android et le magasin d’applications Google Play, Google détient une position dominante (…) Il faut rappeler qu’en Italie, environ les trois quarts des smartphones utilisent Android », explique l’AGCM dans un communiqué.
Le régulateur souligne ainsi que Google a fait preuve d’abus de position dominante suite à la demande de publication de l’application JuicePass développée par Enel sur le PlayStore. Entrant directement en concurrence avec Google Maps, l’autorité estime que Google a « injustement limité les possibilités pour les utilisateurs de l’application d’Enel » et précise que « l’exclusion de l’application d’Enel X Italia d’Android Auto dure depuis plus de deux ans ». L’AGCM estime ainsi que « la poursuite de cette conduite pourrait compromettre définitivement la possibilité pour Enel X Italia de construire une base solide d’utilisateurs à un moment où on enregistre une croissance significative des ventes de véhicules électriques ».
Face à cette décision de justice, Google s’est rapidement prononcé en désaccord avec cette dernière. Le géant du web souligne ainsi dans un communiqué que « la priorité numéro 1 d’Android Auto est de garantir que les applications peuvent être utilisées en sécurité pendant la conduite. C’est pour cette raison que nous avons des lignes directrices strictes sur les types d’applications supportées » et que des « milliers » d’applications sont déjà compatibles avec Android Auto.