Jean-Marie Le Guen veut que le PS ouvre un débat sur la fin de la prohibition du Cannabis
Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen souhaite que “le Parti socialiste ouvre un débat sur la fin de la prohibition” du cannabis. “La situation actuelle ne marche pas” et “on doit bouger”, a-t-il déclaré à BFMTV, après en avoir parlé devant le conseil national du PS durant le week-end.
La prohibition n’amène pas une diminution de la consommation
“Le cannabis est une très mauvaise chose pour la santé publique, en particulier chez les jeunes. Mais la prohibition n’amène pas une diminution de la consommation”, a argumenté ce médecin de profession.
De plus, “les produits qui sont distribués par le trafic sont plus dangereux” que le cannabis. “Dans beaucoup de quartiers, une contre-culture s’est installée” et “la loi est bafouée, malgré les forces de police, malgré l’intention de la justice, depuis des décennies”, a ajouté le secrétaire d’Etat, s’exprimant à titre personnel et non au nom du gouvernement.
“Je propose que le Parti socialiste dise enfin la vérité, propose une vérité: l’interdit moral ne crée rien du tout, il crée beaucoup de dégâts dans la société française”. M. Le Guen propose “que nous réfléchissions aux moyens – je ferai des propositions – pour que nous mettions fin à cette politique de prohibition”. Il a précisé à l’AFP vouloir que son parti “ouvre un débat”.
“Il faut peut-être aller vers des mécanismes de légalisation contrôlée, et surtout avec des politiques d’éducation et de santé publique”, a-t-il précisé, car “il faut armer les jeunes pour véritablement les convaincre” de ne pas consommer du cannabis.
“On doit avoir des levées d’interdiction très sélectives: pour les adultes, certainement pas pour les jeunes de moins de 21 ans” et pour un “usage privé, certainement pas un usage public”. Lever des taxes sur le cannabis “n’est pas l’objet principal”, a précisé celui qui se définit comme “un homme de santé publique”.
“Nous avons une échéance politique à venir” et “les Français devront trancher cette question”, selon lui. “Les bigots de la prohibition devront aussi expliquer pourquoi la mesure appliquée depuis 30 ans ne marche pas”, a appuyé M. Le Guen.
“Comme toujours le laxiste et irresponsable “, a aussitôt tweeté Sébastien Huyghe, secrétaire général adjoint du parti LR.
Faut-il légaliser le cannabis pour en finir avec les bains de sang ?
Patrick Mennucci, député PS des Bouches-du-Rhône, à relancer cette idée. « Nous avons dans notre pays 6 millions de consommateurs réguliers, 9 millions occasionnels et 17 millions qui ont déjà expérimenté le cannabis. Tant qu’un tel marché existera et demeurera dans l’illégalité, des groupes de malfaiteurs se battront pour le contrôler », explique-t-il au journal La Provence .
Patrick Mennucci parle non plus de légalisation, mais de dépénalisation
Patrick Mennucci réclame la légalisation du cannabis, au lendemain d’un nouveau règlement de comptes dans les quartiers nord qui a fait trois morts sur fond de drogue.
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L’affaire de la dépénalisation du cannabis revient sur le devant de la scène avec les propos d’un pneumologue réputé dans la profession. C’est pour cette raison que ses paroles font l’objet d’une réelle écoute.
Le professeur Dautzenberg, ex-président de l’Office français de prévention du tabagisme, met un sacré coup de pied dans la fourmilière, même si sa position n’est pas unanime parmi ses pairs. Alors que 17 millions de Français ont déjà fumé un joint, que les jeunes reconnaissent sans détour en consommer, plus question de se voiler la face et de ne répondre qu’à ce fléau par une interdiction de façade. Les consommateurs sont hors la loi. La peine se traduit le plus souvent par une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 € mais l’emprisonnement reste exceptionnel. Lire la suite