Kerviel : les comptes bancaires de l’ex trader saisis par un huissier
Jérôme Kerviel a expliqué à 20 Minutes s'être fait saisir ses comptes par un huissier de justice afin que la Société Générale puisse récupérer sa créance.
Selon des informations révélées par 20 Minutes, l’ancien trader Jérôme Kerviel se serait fait saisir ses comptes et n’aurait plus grand chose pour vivre. Il confie au quotidien n’avoir plus qu’à peu près le RSA sur ses comptes après qu’un huissier de justice les ait saisi pour que la Société Générale puisse récupérer une créance d’un millions d’euros de dommages et intérêts.
Il lui reste l’équivalent d’un RSA pour vivre
Jérôme Kerviel raconte à 20 Minutes : “J’ai envoyé un mail à mon banquier, le 18 janvier, car je devais effectuer un virement. Il m’a alors indiqué que ce n’était pas possible car mes comptes venaient d’être saisis. Ils ont pris entre 3 et 4.000 euros et m’ont laissé l’équivalent d’un RSA (536,78 euros). Cela devient très compliqué de survivre… “.
L’homme de 40 ans semble accuser le coup de sa bataille avec la Société Générale. “Ils veulent juste m’asphyxier jusqu’à la fin de mes jours…” déclare-t-il au sujet de son ex employeur. Il dit aussi ne plus avoir accès aux fonds que son éditeur lui devait pour son livre J’aurais pu passer à côté de ma vie, également saisis alors que la somme qu’il doit continue d’augmenter avec les intérêts qui courent pendant qu’il essaie de se battre.
1 millions d’euros à payer
La Société Générale lui réclamait pendant longtemps les 4,9 milliards d’euros de préjudice causés par ses manipulations. En septembre dernier, la cour d’appel de Versailles avait revu le montant des dommages et intérêts dus à banque pour les fixer à un million d’euros. Mais cela ne semble pas changer la donne pour l’ex-trader qui confie : “Je suis hébergé par un ami depuis octobre. D’autres me dépannent pour que je puisse continuer à manger et à vivre. Mais là, je ne vois pas comment je peux m’en sortir”.
De son coté, la Société générale a réagit à l’article de 20 Minutes et dit vouloir “récupérer sa créance comme elle le ferait à l’encontre de tout débiteur”. La banque rappelle également que “le million d’euros auquel Jérôme Kerviel a été condamné ne représente qu’une partie infime du préjudice [qu’elle a] subi”.